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Covid-19 : ce que nous savons des variants actuels

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Unsplash - Mohammad Fahim
Écrit par Colin Porhel
Publié le 25 janvier 2021, mis à jour le 25 janvier 2021

Britannique, brésilien, sudafricain, californien ou bavarois : l’apparition de multiples variants à travers le monde inquiète les autorités. L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) appelle à une plus grande collaboration scientifique et à un accès équitable aux vaccins.

 

Davantage contagieux, plus dangereux, résistants aux vaccins… Le manque d’informations autour des mutations du covid-19 incite les chefs d’Etats à durcir les mesures déjà en place. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a récemment interdit toutes liaisons avec l’Amérique du Sud et le Portugal. Le nouveau président étasunien, Joe Biden, semble prêt à rétablir des restrictions de voyages avec le Brésil et une grande partie de l’Europe, tandis que la France s’interroge sur l’établissement d’un troisième confinement.

 

Une vitesse de propagation importante

Une étude en cours de validation menée par la London School of Hygiene and Tropical Medicine démontre que le variant britannique serait 56% plus contagieux que les précédents. Apparu dès le mois de septembre au Royaume-Uni, ce dernier s’est ensuite exporté dans plus de 60 pays en un temps record, dont le Canada ou le Portugal. D’abord minoritaire, il tend à devenir dominant sur certains territoires. En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, estime que 200 à 300 personnes sont contaminées chaque jour par le VOC 202012/01, nom scientifique du variant anglais. Il risque ainsi de se retrouver majoritaire au mois de mars, selon les estimations officielles.

La contagiosité engendrée par les mutations du virus détectées au Brésil, en Afrique du Sud ou aux Etats-Unis semble également plus importante que celle calculée initialement. En Californie, un variant apparu il y a quelques semaines concerne déjà 25% des cas de covid traités dans l’Etat. Dans le même temps, un hôpital de Garmisch-Partenkirchen (Allemagne) a recensé 73 nouvelles infections au SARS-CoV-2, dont 35 issues d’une nouvelle souche du virus. Dimanche, au Royaume-Uni, 77 personnes ont été touchées par le variant sud-africain et 9 par son semblable brésilien.

 

La létalité des variants en débat

« Il semble également qu'il existe maintenant des preuves que le nouveau variant, celui qui a été identifié pour la première fois à Londres, et dans le sud-est (de l'Angleterre), peut être lié à un degré plus élevé de mortalité », a déclaré vendredi Boris Johnson, lors de sa conférence de presse. Une information confirmée par Patrick Vallence, conseiller scientifique du gouvernement. Selon lui, « pour une personne âgée de 60 ans, le taux de risque moyen de mourir une fois infecté par le SARS-CoV-2 est de 10 pour 1 000. Avec le variant britannique, il se situe entre 13 et 14 pour 1 000 ». Mais devant l’inquiétude grandissante de la population, ces chiffres ont vite été relativisés par le Sage (Scientific Advisory Group for Emergencies).

Face à cette létalité possiblement plus importante, la vaccination reste, à ce jour, le moyen de protection le plus efficace. D’autant que, selon une étude des laboratoires Pfizer et BioNTech, leur vaccin demeure efficace contre le variant britannique du covid-19.

 

Quelles solutions pour freiner la transmission des variants ?

Afin de juguler la propagation des nouvelles souches du virus, les autorités réfléchissent à des mesures complémentaires à la fermeture de leurs frontières. En France, les masques en tissu sont désormais déconseillés par la Haute autorité de santé. D’après l’institution, ils filtreraient seulement 70% des particules, un taux insuffisant pour contrer l’apparition des variants britannique et brésilien. Suivant cette recommandation, le gouvernement de Jean Castex a interdit, par décret, les masques de catégorie 2, qu’ils soient vendus dans le commerce ou fabriqués chez soi. L’OMS ne détient cependant « aucune indication suggérant que le mode de transmission ait pu changer », d’après Maria Van Kerkhove, responsable de la gestion de la pandémie pour l’organisation.

L’instauration d’un passeport vaccinal pour accéder aux pubs et restaurants reste également sujet à débat dans de nombreux pays. Au Royaume-Uni, le ministre d’Etat rattaché au Premier ministre, Michael Gove, a affirmé que l’établissement d’une telle mesure n’était pas envisagé, contredisant le ministre chargé de la vaccination, Nadhim Zahawi. En France, selon un récent sondage mené par l’Ifop, six Français sur dix se disent favorables à la mise en place d’une stratégie de ce type.

 

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