Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Le variant britannique du coronavirus est-il plus meurtrier ?

Mort Variant Britannique CovidMort Variant Britannique Covid
Ava Sol-Unsplash
Écrit par Marie Lagache
Publié le 25 janvier 2021, mis à jour le 25 janvier 2021

Des premières preuves laissent à penser que le variant britannique serait 30% plus mortel selon le Premier ministre, alors que les scientifiques soulignent le caractère préliminaire de ces données.

Coup de tonnerre. Boris Johnson a annoncé vendredi 22 janvier que le variant britannique pourrait être plus meurtrier que le coronavirus d’origine. “Il y a des preuves que la nouvelle souche puisse être associée à un degré de mortalité plus élevé” a officialisé le Premier ministre.

Sir Patrick Vallance, conseiller en chef du gouvernement, a précisé aux côtés de Boris Johnson que le variant britannique pourrait ainsi être 30% plus mortel que la souche d’origine du Covid-19. Mais, depuis ce week-end, les scientifiques émettent des doutes sur cette affirmation.

Une possibilité réaliste

Le Premier ministre s’est appuyé sur les données préliminaires d’une étude du Groupe consultatif du gouvernement sur les menaces de virus respiratoires nouvelles et émergentes (NERVTAG). Le document résumant ses conclusions peut être consulté en ligne.

Nous pouvons lire : “Il existe une possibilité réaliste que l'infection par le variant britannique soit associée à un risque accru de décès par rapport à l'infection par le virus d’origine”. Toutefois, le NERVTAG nuance immédiatement son propos : “Il existe plusieurs limites à ces ensembles de données”.

L’un des co-auteurs de cette étude s’est exprimé au micro de la BBC. “La question de savoir si il est plus dangereux en termes de mortalité, je pense, est toujours ouverte” explique le professeur Graham Medley.

Des preuves très précoces

Toujours sur la BBC, le directeur médical de Public Health England, le Dr Yvonne Doyle, a quant à lui déclaré : “Il existe des preuves, mais ce sont des preuves très précoces. Il s'agit d'un petit nombre de cas et il est bien trop tôt”.

J'aborderais certainement cela avec prudence pour le moment” résume le Dr Mike Tildesley, qui conseille le Groupe consultatif scientifique pour les urgences (SAGE). Ce dernier suggère à Sky News que le gouvernement a présenté ces données préliminaires dans le but d’encourager la population à respecter les règles par la peur.

Dans un tweet posté suite à la conférence de presse, Boris Johnson mentionne le potentiel degré de mortalité plus élevé du variant britannique avant de rappeler : “Il est donc plus important que jamais que nous suivions tous les règles et restions chez nous, pour protéger le NHS et sauver des vies”.

En définitive, si des débats animent les scientifiques autour des conséquences de ce variant britannique, sur la mortalité ou encore sur l’efficacité des masques, sa dangerosité et ses conséquences dévastatrices sur la situation sanitaire au Royaume-Uni mettent tout le monde d’accord. Nous vous prions donc avec insistance de rester chez vous.

 

Pour ne rien perdre de l’actu londonienne, abonnez-vous à notre newsletter en deux clics !