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Regain du covid-19 : faut-il craindre le nouveau variant Eris ?

Après plus de trois ans de pandémie et plusieurs vagues, le covid-19 refait surface dans l'actualité, notamment en France. À la suite des festivités de Bayonne, les services médicaux ont enregistré une augmentation significative des cas de suspicion de Covid-19 au début du mois d'août, suscitant des inquiétudes croissantes.

Covid EG.5 ErisCovid EG.5 Eris
Écrit par Aurélie Billecard
Publié le 21 septembre 2023, mis à jour le 27 septembre 2023

À la suite des fêtes de Bayonne, les urgences médicales ont enregistré une augmentation de 31 % des passages pour suspicion de covid-19 la première semaine d’août, touchant 920 personnes, selon les données de Santé publique France. De son côté, SOS Médecins a enregistré une augmentation de 84 % des actes médicaux en une seule semaine, dépassant 1 500 actes début août.

 

Qu’est-ce que le nouveau variant de covid-19 "Eris" ?

Dans ce contexte, une nouvelle souche du covid-19, appelée EG.5 ou Eris par certains chercheurs, suscite actuellement une grande attention. Outre les rassemblements estivaux et la diminution de l’immunité, cette nouvelle souche pourrait être à l’origine d’une recrudescence de cas en France et ailleurs dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a d’ailleurs placée sous surveillance en juillet.

Le variant Eris a été identifié dans plus de 17 % des cas de covid-19 dans le monde à la mi-juillet, une augmentation de 7,6 % en un mois, selon l’OMS. Il a initialement été détecté en Inde, mais s’est également propagé en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. Selon l’Institut supérieur de la santé en Italie, Eris est une descendance de XBB, lui-même un sous-variant d’Omicron, la souche qui a longtemps dominé dans de nombreux pays.

 

Qui est le plus touché par ce variant ? 

Pour l’instant, il n’y a pas de preuve que ce nouveau variant est plus grave que les précédentes souches du virus. Les personnes à risque de formes graves restent celles qui sont immunodéprimées ou très âgées. Aucun échappement vaccinal concernant les formes graves n'a été signalé jusqu'à présent. Cependant, il est important de rester vigilant, car la situation peut évoluer.

Les symptômes liés au variant Eris sont similaires à ceux du précédent. Ils peuvent inclure fièvre, toux, difficultés respiratoires, fatigue, maux de tête et douleurs musculaires. Comme toujours, si vous présentez des symptômes ou avez été en contact avec une personne infectée, il est recommandé de vous faire tester et de suivre les conseils des autorités sanitaires locales.

 

La contagion est-elle plus rapide avec Eris ?

Cette souche semble être plus transmissible que les précédentes, en partie en raison de nouvelles mutations génétiques. Cela signifie qu’il peut se propager plus facilement d’une personne à l’autre. Mais il est important de noter que la gravité de l'infection n'est pas nécessairement liée à sa vitesse de transmission.

 

Covid EG.5 Eris

 

Faut-il respecter les gestes barrières ? 

En période de regain, il est essentiel de maintenir les gestes barrières pour limiter la propagation du virus. Cela inclut le lavage fréquent des mains, la distanciation sociale lorsque cela est possible, et le respect des règles locales en matière de rassemblements et de protection individuelle. Bien que les directives puissent varier d’une région à l’autre, le maintien des gestes barrières reste une mesure efficace pour protéger les autres, et soi-même.

 

 

Faut-il de nouveau porter un masque ?

Alors que le variant suscite quelques inquiétudes, se pose la question de savoir si le port du masque doit être réintroduit. Pour l’instant, les autorités sanitaires n’ont pas recommandé un retour généralisé au port du masque. Cependant, la situation est évolutive, et il n’est pas impossible que nous portions le masque dans les prochaines semaines.

 

Faut-il un vaccin de rappel ?

Aujourd’hui, il n’y a pas de recommandation spécifique concernant un vaccin de rappel lié au variant Eris. Cependant, les autorités sanitaires suivent de près l’évolution de la situation et pourraient envisager des rappels si nécessaire. Les personnes éligibles aux vaccins devraient continuer à recevoir leur vaccination initiale conformément aux recommandations locales.

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