C’est l’un des enseignements du sixième baromètre Humanis-Lepetitjournal.com : la couverture retraite est la grande oubliée des expatriés français. Ils déclarent pourtant être attachés au système de protection sociale.
Plus de la moitié des expatriés déclarent ne pas cotiser à un dispositif de retraite au-delà du régime obligatoire local. La question de la cotisation retraite est pourtant d'autant plus importante qu’un nombre croissant des Français expatriés s’installent en dehors de l'Union Européenne et ne bénéficient pas des accords intracommunautaires.
53% des répondants déclarent ne disposer d'aucune couverture retraite au-delà du régime local obligatoire pour eux-mêmes ou leur conjoint et 6% ignorent même s’ils cotisent, selon l'étude Humanis-Lepetitjournal.com [1]. Un chiffre inquiétant car l’accumulation des droits n’est pas automatique quand on quitte le territoire français.
Même au sein des 28 pays de l’Union européenne, les conditions de retraite peuvent être très différentes des conditions françaises. Dans tous les cas, la question doit être préparée puisqu’elle expose les Français expatriés au moment de leur départ à la retraite à un niveau de pension moindre.
Seulement 40% des expatriés français déclarent cotiser pour leur future retraite. Et parmi ceux qui cotisent, ils sont de plus en plus en nombreux à cotiser à un système privé local (65%). Seulement un tiers (35%) choisit de cotiser à un système de retraite français : la retraite de base, la retraite complémentaire Agirc-Arrco ou un système privé, ou encore simultanément à plusieurs de ces dispositifs.
Les expatriés restent attachés au modèle français de protection sociale et de retraite
Les Français préparent de moins en moins leur protection sociale avant leur départ: ils sont 37% à partir à l'étranger sans se renseigner au préalable sur la couverture sociale du pays d’expatriation contre 30% un an auparavant.
Et quand ils se préoccupent de la retraite, c’est de plus en plus tardivement : 52% souscrivent plus de 3 mois après leur arrivée dans le pays contre 39% en 2015. Un choix qui s'explique sans doute par la méconnaissance du fonctionnement du système de retraite français pour une large majorité.
[1] méthodologie : enquête réalisée en ligne du 14 novembre au 1er décembre 2017 auprès d'un échantillon de 1.461 Français résidant à l'étranger âgés de 18 ans et plus.