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Petits expats, grands ambassadeurs : à l’école de la vie

Les Petits Expats correspondance scolaire mondeLes Petits Expats correspondance scolaire monde
© www.les-petits-expats.com
Écrit par Justine Hugues
Publié le 26 octobre 2018, mis à jour le 3 décembre 2020

Lancé en 2017, le projet de correspondances scolaires entre enfants expatriés et écoliers de l’Hexagone prend de l’ampleur.  

 

« L’an dernier on avait une dizaine de projets, cette année on en a déjà plus de 30 ! » s’enthousiasme Emilie, à l’origine du projet « Petits expats, grands ambassadeurs ». Souhaitant que son fils Hugo continue son apprentissage du français de façon ludique, alors qu’il menait une scolarisation à domicile en Croatie, Emilie avait imaginé des correspondances autour de la découverte du monde avec des écoliers français. Depuis, ces échanges épistolaires ont fait des petits. Deux objectifs : offrir la possibilité aux enfants expatriés non scolarisés dans une école francophone de pratiquer le français avec des écoliers de métropole et permettre aux enseignants de l’Hexagone de partir, avec leurs élèves, à la découverte d’autres pays et cultures. 

 

Une activité gagnant-gagnant

 

« La correspondance peut être un grand soutien pour le petit expatrié inscrit dans une école locale ou scolarisé à domicile. Il est valorisé dans son expérience d’expatriation », explique Emilie. Pour les parents, l’enjeu est aussi de taille. « Un projet encadré par une école française, cela peut être rassurant, surtout chez ceux qui ont choisi le CNED et peuvent se sentir isolés » précise-t-elle. 

Côté métropole, c’est une façon concrète et originale d’aborder le module « découverte du monde » inscrit au programme de l’éducation nationale. « Quand des écoliers de France correspondent avec des familles qui font le tour du monde, par exemple, c’est génial ! Ils peuvent suivre étape après étape les déplacements. Cela crée des discussions connexes sur la géographie, les distances », souligne Emilie. 

 

« On est en dehors des cahiers »

 

Pour trouver un moyen pédagogique mais surtout ludique de pratiquer le français, tous les moyens sont bons : cartes postales, journaux d’école, carnets de voyage, e-mails, vidéos, conférences Skype et même des « Clément aplatis », ces mascottes qui voyagent d’école en école et véhiculent des échanges sur les traditions, les cultures, les paysages et les gastronomies du monde entier. 

« On est en dehors des cahiers » expose Emilie. « Il y a des formes très différentes et riches d’expression en français qui naissent à travers les correspondances ».  Aider les écoles et les petits expats’ à personnaliser et ficeler leur projet, c’est aussi le rôle de la Française établie en Croatie. « Cela va de la maternelle au collège. J’essaie à chaque fois de les inciter à définir en amont ce dont ils ont envie, tant sur le format que la fréquence des échanges ». 

 

Petits Expats correspondance scolaire monde
© www.les-petits-expats.com

 

 

Devenir le bon coin de la correspondance scolaire

 

« Aujourd’hui, je reçois énormément de demandes d’écoles en France et j’ai du mal à suivre » confie Emilie. Si son projet est assez bien référencé, des familles expatriées manquent encore à l’appel pour avoir un équilibre parfait. « Je voudrais que pour les associations FLAM (Français Langue Maternelle, ndlr) par exemple, ce soit un réflexe ».  Sur le plan pratique, Emilie rêve déjà d’une plateforme d’échange automatique qui puisse s’autoalimenter. « Comme le bon coin, ce serait super d’avoir la possibilité de poster des offres et des demandes qui soient publiés automatiquement » ambitionne-t-elle. 

A bon entendeur. 

 

Vous êtes parent expatrié, enseignant ou membre d’une association francophone et le projet vous intéresse ? Contactez Emilie via le site des Petits Expats ou la page Facebook

Justine Hugues
Publié le 26 octobre 2018, mis à jour le 3 décembre 2020
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