Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Les quinze incontournables de la Saison de la Lituanie en France 2024 !

De la photographie aux arts visuels, en passant par le cinéma et la musique, la Saison de la Lituanie en France 2024 propose une immersion dans la culture lituanienne à travers pas moins de deux cents événements et près de la moitié dans la capitale française. Voici les incontournables de la rédaction lepetitjournal.com !

a nos coeurs qui murmurent a nos coeurs qui murmurent
Écrit par Léa Degay
Publié le 28 octobre 2024, mis à jour le 5 novembre 2024

 

“La Lituanie en exil” : héritage de répressions soviétiques à travers l’objectif de J. Kazlauskas

 

héritage de répressions soviétiques à travers l’objectif de J. Kazlauskas
Héritage de répressions soviétiques à travers l’objectif de J. Kazlauskas

 

L’exposition propose un voyage au cœur de la mémoire des répressions soviétiques en Lituanie et des déportations menées par le régime au lendemain de l’occupation de la Lituanie dans les années 1940, à travers les photographies bouleversantes de Juozas Kazlauskas. Des rives désolées de l’océan Arctique, en Sibérie ou au Kazakhstan, l’artiste a capturé à la fin des années 80, les vestiges d’un passé marqué par les déportations et les luttes pour l'indépendance nationale.

À travers une série poignante intitulée La Lituanie en exil, le photographe lituanien Juozas Kazlauskas nous plonge dans les traces laissées par les répressions soviétiques des années 1940. Fils de déportés, il entreprend à la fin des années 1980 de parcourir les terres glacées de Sibérie, du Kazakhstan, et des confins de l’océan Arctique, où des milliers de Lituaniens avaient été envoyés par le régime stalinien. Ses clichés témoignent de l’abandon et de la désolation de ces lieux, tout en révélant la résistance de ceux qui ont survécu à cette tragédie. En parallèle, Kazlauskas capture les moments historiques des rassemblements à Vilnius et à Kaunas, où les Lituaniens réclamaient leur liberté et commémoraient les victimes des déportations. Cette exposition à la BULAC met en lumière l'importance de la mémoire collective dans la construction de l’identité nationale.

- Commissariat : Alain Blum (INED, EHESS) et Emilia Koustova (Université de Strasbourg)

 

 

The Journey : Un voyage introspectif aux racines lituaniennes de Marilia Destot

 

© Marilia Destot
© Marilia Destot

 

Dans le cadre du festival PhotoSaintGermain, l’artiste franco-américaine Marilia Destot présente The Journey, une exposition émouvante qui retrace son voyage vers origines lituaniennes. Entre photographie, poésie et musique, elle reconstitue un album de famille imaginaire, mêlant mémoire personnelle et histoire collective.

Avec The Journey, Marilia Destot invite les spectateurs à un voyage intime et poétique vers ses origines familiales personnelles en Lituanie. Dans cette exposition, elle revisite l’histoire de la diaspora juive lituanienne, fuyant les pogroms de la fin du 19ème siècle, à travers un dialogue entre archives familiales, paysages illuminés et portraits-collages. L’artiste interroge la mémoire transmise de génération en génération, tout en célébrant les vies effacées par l’exil ou la disparition. Accompagnée par la musique de la compositrice lituanienne Vaida Striaupaitė-Beinarienė, l'exposition évoque un cheminement entre visible et invisible, passé et présent, où Marilia Destot reconstruit, avec une grande sensibilité, une histoire familiale à la fois personnelle et universelle. Ce travail puissant rend hommage aux disparus de la communauté juive lituanienne tout en invitant à la contemplation et au recueillement.

L’exposition est organisée en partenariat avec le centre Emmanuel Levinas et l’université des sciences de la santé de Lituanie (Lietuvos sveikatos mokslų universitetas) et a lieu dans le cadre du festival PhotoSaintGermain.

Événements à ne pas manquer durant l’exposition : 

- 30 octobre 2024 de 18h à 21h : Vernissage en présence de Marilia Destot

- 16 novembre 2024 à 17h : Lecture de Johanna Korthals Altès

- 23 novembre 2024 de 16h à 18h : Rencontre avec Marilia Destot

 

 

Sartre et de Beauvoir en Lituanie à travers l'objectif d'Antanas Sutkus

 

©Antanas Sutkus
©Antanas Sutkus

 

En 1965, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir visitent la Lituanie. À travers la lentille du photographe Antanas Sutkus, cette rencontre a marqué à la fois l’histoire et l’imaginaire collectif du pays, alliant art, philosophie et politique.

L’été 1965 a vu la visite historique de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir en Lituanie, une semaine brève mais chargée de symbolisme pour les relations franco-lituaniennes. Antanas Sutkus, jeune photographe alors membre de la délégation officielle, a immortalisé ces moments dans une série de clichés qui, au-delà de leur valeur artistique, soulèvent des questions philosophiques et politiques profondes. Parmi ces images, une de Sartre a même inspiré deux sculptures, l’une érigée à Paris à la BNF, l’autre plantée dans les dunes de Nida en Lituanie. 

- Commissariat : Sonia Voss

Cette exposition est organisée dans le cadre du festival PhotoSaintGermain.

 

 

Photographie lituanienne : Trois générations d’artistes entre mémoire et modernité

 

Crédit: Vitas Luckus, Juozas, 1975 - Tatjana Luckienė-Aldag.
Crédit: Vitas Luckus, Juozas, 1975 - Tatjana Luckienė-Aldag. 

 

À l'occasion de Paris Photo 2024, une exposition inédite célèbre la richesse de la photographie lituanienne à travers trois générations d’artistes. Les œuvres, issues des collections de la BnF, du Centre Pompidou et de l’Union des Photographes de Lituanie, témoignent de l'évolution d'une scène artistique méconnue, entre héritage soviétique et renouveau contemporain.

Sous le commissariat de Sonia Voss, l’exposition révèle la profondeur et la diversité de la photographie lituanienne, de l’ère soviétique à aujourd’hui. À travers plus de 1.600 tirages de 22 photographes des années 1960 à 1980, les visiteurs pourront découvrir un parcours unique à travers des œuvres marquantes, méconnues du grand public, mais emblématiques d'une culture visuelle singulière.

L’exposition est conçue en partenariat avec la BnF, le Mnam-Centre Pompidou et l’Union des Photographes de Lituanie.

- Commissariat : Sonia Voss

 

 

Trésors de la photographie lituanienne: Journée de conférences et rencontres à la BnF

 

Blooming, No.12, Gelatin silver print, 39.2x24.9cm, 1975 © Romualdas Rakauskas
Blooming, No.12, Gelatin silver print, 39.2x24.9cm, 1975 © Romualdas Rakauskas

 

Le 8 novembre 2024, la Bibliothèque nationale de France met à l'honneur la photographie lituanienne avec une journée de conférences, rencontres et signatures d'ouvrages. Forte de plus de 1.600 épreuves signées par 22 photographes lituaniens des années 1970 à 1990, cette collection exceptionnelle sera au cœur de discussions autour des échanges culturels franco-lituaniens.

La BnF conserve l'une des plus importantes collections de photographie lituanienne en dehors du pays, un ensemble riche et diversifié, constitué notamment grâce à des donations d’artistes de l’union des photographes lituaniens. Cette journée exceptionnelle sera l’occasion de redécouvrir des œuvres emblématiques d’Antanas Sutkus, Violeta Bubelytė ou encore Romualdas Požerskis. Conférences, présentations d'œuvres originales et discussions sur les échanges culturels à l'époque de l’occupation soviétique offriront un éclairage unique sur cette école photographique singulière. La journée sera également ponctuée de séances de signatures d’ouvrages par des photographes lituaniens présents. Une occasion rare de plonger dans l’histoire de ces œuvres et des échanges culturels qui ont permis leur préservation.

Pour en voir plus, l’exposition The Forms of Things, The forms of skulls, forms of love présente des photographies lituaniennes issues des collections de la Bibliothèque nationale de France, du Centre Pompidou et de l’Union des Photographes de Lituanie du 7 au 10 novembre 2024, à l’occasion de Paris Photo 2024, au Grand Palais.

 

 

Festival Chéries-Chéris : focus sur le cinéma queer lituanien pour la 30ème édition

 

Festival Cheries-Cheris
Extrait d'un film en compétition au Festival Chéries-Chéris, qui a lieu 15 au 26 novembre 2024.

 

À l'occasion de la 30ème édition du festival Chéries-Chéris, le Focus sur le cinéma queer lituanien dévoile la première française de The Writer de Romas Zabarauskas, accompagné de projections d'œuvres LGBTQI+ emblématiques. Une rétrospective riche en émotions et en découvertes, à ne pas manquer du 15 au 26 novembre 2024.

Le festival Chéries-Chéris, rendez-vous incontournable du cinéma LGBTQI+ à Paris, met cette année à l'honneur la scène queer lituanienne, encore peu connue du public français. En tête d'affiche, The Writer de Romas Zabarauskas, un film poignant qui explore les retrouvailles de deux anciens amants, Kostas et Dima, trois décennies après leur service dans l'armée soviétique. Le focus présente également une rétrospective des œuvres marquantes du cinéma LGBTQI+ lituanien des 14 dernières années, co-programmée avec Zabarauskas lui-même. À travers des fictions et des documentaires, ces films et courts-métrages bravent les tabous, offrent un regard sincère et audacieux sur les vies queer en Lituanie et permettent de mieux comprendre les réalités et les luttes LGBTQI+ dans cette partie de l’Europe.

Les spectateurs auront également l'occasion d'échanger avec les réalisateurs après les séances. 

Films et courts métrages entre autres : 

- The Writer de Romas Zabarauskas (2023, 87 min)

- Summer de Alanté Kavaïté (2015, 90min)

- Julia de Jackie Baier (2013, 89min)

- Porno Melodrama de Romas Zabarauskas(2011, 30 min)

- Dear Friend de Agnė Jokšė (2019, 25 min)

- Happy Next Year ! de Lukas Kacinauskas (2023, 18 min)

 

 

À nos cœurs qui murmurent : regard intime sur la rédemption et le traumatisme en Lituanie

 

A nos coeurs qui murmurent
A nos coeurs qui murmurent, Vytautas Puidokas ©Baltic Productions, Grande Ourse Films

 

Le 14 novembre 2024, le cinéma Saint André des Arts accueille la projection du documentaire À nos cœurs qui murmurent en présence du réalisateur Vytautas Puidokas et de ses coproductrices, Rūta Adele Jekentaite et Estelle Robin You. Ce film poignant nous plonge dans une communauté lituanienne en quête de rédemption, où traumatismes, addictions et espoir se mêlent.

À nos cœurs qui murmurent est un documentaire bouleversant qui raconte l’histoire de Matas, un adolescent de 14 ans envoyé dans un centre de réhabilitation pour adultes situé dans une ferme isolée de la campagne lituanienne, où des hommes, anciens toxicomanes et prisonniers, tentent de reconstruire leur vie. À travers des rituels quotidiens — prières, soins aux animaux, fabrication de fromage — cette communauté cherche à guérir de ses blessures profondes. Cependant, l’arrivée de Matas, lui-même marqué par la violence et l’abandon, fait vaciller cet équilibre fragile. 

Le film met en lumière les luttes intérieures des protagonistes, qui projettent leurs propres douleurs sur cet adolescent vulnérable. Vytautas Puidokas propose un portrait saisissant et intime d'une communauté où chaque individu se bat contre ses démons, tout en explorant les thématiques universelles du traumatisme, de la culpabilité et de la rédemption.

 

 

Trois visions artistiques lituaniennes sur l’identité et la mémoire à la Galerie Lazarew

 

Après le match de foot, Vilnius, 1963 © Antanas Sutkus
Après le match de foot, Vilnius, 1963 © Antanas Sutkus

 

Du 14 au 30 novembre 2024, la Galerie Lazarew présente une exposition collective réunissant les œuvres de trois artistes lituaniens : Antanas Sutkus, Audra Vau et le duo SetP Stanikas. À travers la photographie, la sculpture et une installation immersive, l'exposition explore les thèmes de l'identité, de la mémoire et de la résistance aux crises contemporaines.

L'exposition met en lumière trois visions singulières de l'art contemporain lituanien. Antanas Sutkus, célèbre pour ses archives photographiques de l'époque soviétique, immortalise le quotidien des Lituaniens sous un régime oppressif, capturant avec acuité la peur et la contrainte, mais aussi la dignité humaine. Audra Vau, quant à elle, nous plonge dans un univers surréaliste avec une série de photographies et des sculptures lumineuses qui questionnent la perte d’identité et la recherche de racines dans un monde en crise. Enfin, le duo SetP Stanikas propose une installation immersive composée de dessins, photographies et sculptures, interrogeant la relation entre le bien et le mal. 

L’ensemble de ces œuvres établit un dialogue transgénérationnel autour de la résilience et de la réappropriation de la mémoire, un sujet particulièrement pertinent à l’heure actuelle.

 

 

Mūza : Une odyssée musicale entre Vilnius et Paris

 

Muza
Mùza, Agnė Marcinkevičiūtė

 

Le 13 novembre 2024, le Cinéma Saint André des Arts vous invite à la projection du documentaire Mūza, un voyage captivant à travers la vie et la carrière de la pianiste lituanienne de renommée mondiale, Mūza Rubackytė. Ce film, réalisé par Agnė Marcinkevičiūtė explore son parcours vers la reconnaissance internationale, entre tensions politiques et triomphes artistiques.

Mūza retrace le chemin exceptionnel de Mūza Rubackytė, depuis ses débuts prometteurs au Conservatoire de Lituanie jusqu'à son épanouissement artistique en France. La pianiste partage avec émotion les obstacles qu’elle a rencontrés sous le régime soviétique, un environnement qui a tenté de limiter son talent et ses rêves. Pourtant, sa détermination à conquérir la liberté à travers la musique a fait d’elle un symbole de résilience et de passion. Le documentaire emmène le spectateur dans un voyage entre Vilnius, Paris, Genève et Budapest, capturant l’essence de son art, de ses inspirations et de la force des liens culturels entre la France et la Lituanie.

 

 

Dans les pas de Valdas Papievis, passager d’éphémère à la Perspective Galerie

 

© Valdas Papievis
© Valdas Papievis

 

Du 7 au 22 novembre 2024, la Perspective Galerie présente une exposition qui fusionne la littérature et la photographie, mettant en lumière le dialogue entre les écrits de Valdas Papievis et les images de Mindaugas Gabrėnas. Ensemble, ils invitent le public à réfléchir sur la condition humaine et la fragilité de notre existence.

Cette exposition transdisciplinaire explore la complexité des états humains à travers un dialogue créatif entre un écrivain et un photographe. Valdas Papievis, par son écriture, et Mindaugas Gabrėnas, par son objectif, cherchent à capter l'essence de ce qui définit notre humanité. Leurs œuvres, interconnectées, interrogent le sens de notre existence tout en révélant les subtilités de la fragilité du monde qui nous entoure. La soirée littéraire qui aura lieu le 13 novembre à la galerie viendra enrichir cette expérience, offrant une plateforme pour discuter des thèmes de l’exposition et de la manière dont l’art peut évoquer des réflexions profondes sur notre condition.

 

 

Les frontières sont des animaux nocturnes au Palais de Tokyo

 

dessin de taches jaunes
©Marija Olšauskaitė, The Softest Hard

 

Du 17 octobre 2024 au 5 janvier 2025, Les frontières sont des animaux nocturnes réunit au Palais de Tokyo une douzaine d'artistes majoritairement lituaniens ou résidant dans le pays. À travers des œuvres qui mêlent formes, imaginaire et poésie, l’exposition interroge la notion de normalité en temps de conflit et plus particulièrement les conséquences géopolitiques de la guerre en Ukraine. 

En réponse aux turbulences engendrées par l'invasion de l'Ukraine, Les frontières sont des animaux nocturnes explore comment l'art peut servir d'outil politique face aux crises contemporaines. Les artistes exposés créent un dialogue entre des histoires coloniales complexes et les réalités d'aujourd'hui, tout en proposant des visions pour l'avenir. 

Cette exposition est organisée en partenariat avec le Palais de Tokyo, KADIST Paris et le centre d’art contemporain de Vilnius

L’exposition est présentée simultanément au Palais de Tokyo et à KADIST Paris avant d’être exposée dans sa version finale au centre d’art contemporain de Vilnius en 2025.

 

 

Lituanie : art et résistance au Centre Pompidou

 

femmes dans la rue
Eglė Rakauskaitė, "For Guilty without Guilt. Trap. Expulsion from Paradise", 1996 (détail) © Adagp, Paris 2024. Photo : Kęstutis Stoškus

 

Le Centre Pompidou présente un accrochage inédit d'œuvres d'artistes lituaniens des XXe et XXIe siècles. Une exposition qui met en lumière la richesse artistique de ce pays, longtemps restée dans l'ombre à cause de l'Occupation soviétique.

Le Centre Pompidou dévoile une collection exceptionnelle d’œuvres d’artistes lituaniens, de la période soviétique jusqu’à nos jours. Grâce au soutien des fondateurs du MO Museum, Danguolė et Viktoras Butkus, des pièces majeures de figures comme Marija Teresė Rožanskaitė et Kazimiera Zimblytė ont été offertes au musée parisien. Ces artistes, dont le travail a été réprimé pendant l’Occupation soviétique, n’ont été reconnus qu’après leur mort, rendant cette exposition d’autant plus significative. Le dialogue entre ces œuvres historiques et les créations contemporaines d’artistes comme Pakui Hardware et Eglė Rakauskaitė, reflète la continuité et l'évolution d'une scène artistique toujours plus influente. Une exploration de la résilience culturelle face aux obstacles, en écho aux crises géopolitiques actuelles.

Cette exposition est en partenariat avec le MO Museum de Vilnius.

 

 

Jonas Mekas : Poète du Cinéma, Exilé de la Lituanie

 

Jonas Mekas

 

Mardi 3 décembre 2024, Cécile Tourneur, docteure en Histoire et Esthétique du cinéma, anime une conférence consacrée à Jonas Mekas. Ce cinéaste lituanien exilé aux États-Unis à cause de la seconde guerre mondiale, a marqué l'histoire du cinéma underground avec son style unique et sa vision poétique du quotidien.

Jonas Mekas, figure majeure du cinéma expérimental, est connu pour son approche singulière mêlant autobiographie et film poétique. Avant de devenir l'un des grands défenseurs du « Nouveau Cinéma Américain », il était poète en Lituanie. Forcé de fuir son pays durant la Seconde Guerre mondiale, il s'exile aux États-Unis en 1949. Son œuvre se distingue par un style fragmenté, entre journal intime filmé et cinéma direct, témoignant à la fois de son déracinement et de son attachement aux petites choses de la vie quotidienne. Lors de cette conférence, Cécile Tourneur analyse son parcours à travers des extraits de ses films emblématiques comme Walden ou Réminiscences d'un voyage en Lituanie, tout en mettant en lumière les réflexions profondes de Mekas sur le cinéma et sa propre existence, telles que consignées dans ses écrits critiques et journaux.

 

 

La Lituanie entre histoire et indépendance : conférence

 

chaine de voitures sur la voie baltique
23 août 1989, événement capital qui marquera l’histoire : « la Voie Baltique ». Environ 2 millions de personnes se sont donné la main, créant une chaîne humaine ininterrompue, sur plus de 600 kilomètres, reliant Vilnius à Tallinn, en passant par Riga.

 

Le 28 novembre 2024, la Bibliothèque de l'Hôtel de Ville accueille une conférence sur la mémoire et l'héritage du passé lituanien, animée par des journalistes, auteurs et chercheurs. Cette rencontre propose une réflexion sur le chemin vers l'indépendance de la Lituanie et la transmission de cette histoire.

Trente ans après la reconquête de son indépendance en 1990, la Lituanie continue de se confronter à son passé soviétique. Cette conférence invite à une réflexion sur la manière dont cet événement bouleversant a transformé la vie des citoyens, des écrivains et des historiens, et comment ils s'en sont emparés pour le transmettre aux générations futures. Jurga Vilė, Valdas Papievis, Emilia Koustova et Marielle Vitureau explorent la libération de la parole qui a suivi le retour à la liberté, ainsi que les enjeux contemporains de la mémoire historique. Ce dialogue entre passé et présent a pour but de mettre en lumière les défis posés par la construction d’une identité nationale post-soviétique.

Cette conférence est en partenariat avec l’Union des écrivains de Lituanie et la Bibliocité pour les bibliothèques de la Ville de Paris.

 

Muzika! Festival : Nouvelles Voix de Lituanie 

 

© Agne Stasinskaite
Illustration par Agne Stasinskaite

 

Muzika! réunit jeunes artistes lituaniens et français dans une tournée en trois étapes pour célébrer la diversité musicale et promouvoir l’inclusivité. Des concerts vibrants à Paris, Vendôme et Bourges, accompagnés de débats et rencontres pour imaginer un futur plus ouvert et égalitaire dans les arts.

Muzika! est bien plus qu’une série de concerts : c’est une plateforme où la musique contemporaine devient un vecteur de dialogue et de transformation. À travers les voix envoûtantes de jeunes artistes lituaniens comme Kamanių šilelis et shishi, ainsi que de musiciens français, l’événement invite à réfléchir sur l’inclusivité et la diversité dans la création musicale. 

Muzika! est portée par Europavox, l’Association des entreprises musicales de Lituanie et Loftas, en partenariat avec Les Femmes s’en Mêlent, le festival Rockomotives et le Printemps de Bourges.

 

 

 


 

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions