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Commuter : expat à temps partiel !

Commuting expatriation Commuting expatriation
Écrit par Selma Djebbar
Publié le 22 octobre 2019, mis à jour le 5 décembre 2019

On l'aura compris, les expatriés au sens classique du terme sont bel et bien en voie d'extinction ! De nouvelles formes de mobilité internationale, dont le commuting, sont fortement appréciées des entreprises. Comment ça marche ?

Le schéma traditionnel de l'employé qui s'installe à l'étranger en compagnie de sa famille avec un contrat d'expatrié tend à se raréfier notamment par rapport au coût supporté par l'entreprise. 80% de celles interrogées par le Cercle Magellan, un réseau de responsables ressources humaines internationales, déclarent offrir des missions à l'étranger qui s'étendent de six à douze mois seulement.

Le Commuting : une semi-expatriation

« To commute » vient de l'anglais « faire la navette ». Définition on ne peut plus claire de cette configuration très prisée des entreprises. Un quart de celles interrogées par le Cercle Magellan ont l'intention d'intensifier cette pratique dès le début de l'année à venir.

En tant que « commuter » on reste salarié dans son pays d'origine tout en effectuant des allers-retours dans une ou plusieurs zones géographiques ponctuellement, tout dépend des besoins de l'entreprise.

Commuting expatriation

Une approche locale de l'expatriation

C'est une évolution qui témoigne d'un repositionnement de fond : les grands groupes souhaitent désormais former des équipes locales capables de prendre le relais, en détachant un salarié ponctuellement au lieu de l'expatrier et l'assister dans une fastidieuse installation qui bouleverserait sa vie professionnelle et personnelle.

Toujours selon le Cercle Magellan, près de la moitié des entreprises a une approche locale de l'expatriation. « C'est une tendance depuis trois ans, qui correspond à une recherche d'optimisation des coûts », selon Célia Dorlhac, Directrice International Mobility Club, le réseau leader des professionnels de la mobilité internationale.

Les limites du commuting

Même si les « commuters » sont assez bien soignés en terme de gratification et d'avantages, ces allers-retours entre lieu de résidence et de travail peuvent avoir un effet dévastateur sur le salarié. Une étude du cabinet Mercer met en lumière les difficultés que peut rencontrer à la longue un commuter : « épuisé, il n'est bien nulle part. Sa famille lui reproche son absence en semaine et ses collaborateurs à l'étranger peinent à l'intégrer pleinement en raison de ses absences le week-end ».

Sans mentionner les frais d'hôtel, de restauration et les primes de déplacement qui peuvent vite aller à l'encontre des désirs d'optimisation des coûts. Autant de difficultés qui incitent les entreprises à envisager le commuting comme une solution transitoire plutôt que comme une concurrence à l'expatriation.

Selma Djebbar Journaliste
Publié le 22 octobre 2019, mis à jour le 5 décembre 2019
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