Si l’étranger vous attire mais que vous n’avez jamais osé sauter le pas, rien n’est perdu. Une solution s’offre à tout un chacun, même en plein milieu de carrière : le congé sabbatique.
Le congé sabbatique est un “congé pour convenance personnelle” qui s’adresse aux employés du secteur privé. S’il comporte des conditions très précises, aucune d’entre elles ne représente un obstacle insurmontable pour qui rêve d’assouvir sa soif de voyages et d’aventures. En 2018, une étude réalisée par Censuswide pour Azimo avait révélé que 81% des Français rêvaient de prendre une année sabbatique ou en avaient déjà pris une au cours de leur carrière. Ces périodes peuvent aller de six à onze mois.
Congé sabbatique : accessible mais soumis à des conditions strictes
La demande de congé sabbatique doit s’effectuer auprès de l’employeur par le biais d’une lettre transmise au moins trois mois en amont des dates visées pour un départ en congé sabbatique. La date de départ ainsi que sa durée doivent y être indiquées. L’entreprise est en mesure de refuser ou de modifier la date inscrite sur la demande et dispose notamment d’un délai de 30 jours pour y répondre. En l’absence de réponse sous 30 jours, le congé sabbatique est considéré comme accordé. Les conditions sont susceptibles de varier en fonction de la taille de l’entreprise.
Pour justifier un congé sabbatique, il faut répondre à plusieurs critères. Il faut avoir au moins 36 mois d’ancienneté dans l’entreprise et six ans d’activité professionnelle au minimum. Par ailleurs, le salarié ne peut pas avoir bénéficié, au sein de l’entreprise et au cours des six années précédant le départ en congé sabbatique, d’un projet de transition professionnelle (PTP) d’au moins six mois, d’un congé pour création ou reprise d’entreprise ou d’un autre congé sabbatique.
Que se passe-t-il pendant et après le congé sabbatique ?
Une fois la demande acceptée, le contrat de travail et la rémunération sont suspendus, même si le salarié peut exercer une autre activité professionnelle pendant son congé sabbatique, qu’elle soit rémunérée ou non. Il est possible de financer cette pause professionnelle grâce à un report des congés payés, qui peuvent être cumulés sur une période 6 ans maximum, afin de donner lieu à une indemnisation compensatrice.
Au retour du congé sabbatique, l’employé retrouve son poste ou un poste similaire au sein de l’entreprise, en plus de percevoir une rémunération au moins égale à celle qui était la sienne avant son départ.