Thierry MARIANI, député français au Parlement européen, a appelé l’Union européenne (UE) à encourager le Cambodge dans ses progrès au lieu d’imposer une politique de double standard contre le Royaume.
« Le Cambodge entretient un lien particulier avec notre continent. C’est sans doute un pays de l’Asie du Sud-Est qui a conservé le plus de relations notamment avec la France. Il serait donc tout à fait normal que l’UE entretienne de bonnes relations avec Phnom Penh. Pourtant l’UE s’obstine à refuser d’entretenir ses relations correctes avec le Cambodge tout en ayant une fois de plus un double standard », a-t-il dit dans son intervention sur le Cambodge au Parlement européen le 4 mai dernier rapportée par l'AKP.
Deux poids, deux mesures
« Au Vietnam, pays voisin, nous sommes signataires d’un accord de libre-échange, ça ne pose aucun problème. Les droits fondamentaux sont bien moins avancés qu’au Cambodge et je n’ose même pas parler des conditions des élections. Mais, par contre, au Cambodge, on impose des sanctions, au Vietnam – on signe un traité de libre-échange, une fois de plus de double standard, » a souligné M. MARIANI
Evidemment, a-t-il poursuivi, le Cambodge a beau jeu de démontrer les deux poids deux mesures de l’UE dans cette question. On peut même se demander si une partie de la gauche européenne n’essaye pas d’effacer son amitié passée avec les Khmers rouges en s’en prenant au Cambodge. « Le Cambodge a de véritables défis devant lui, notamment celui de la normalisation du rapport entre l’Etat et les partis d’opposition. Ce n’est pas en l’accablant de sanctions que nous soutiendrons ces progrès », a-t-il dit.
D’ailleurs, a-t-il ajouté, si le comité de droits de l’homme des Nations Unis a rendu un rapport périodique critique sur le Cambodge en mars dernier, force est de constater qu’au moins il travaille avec le pouvoir politique de ce pays. Plan national contre les violences faites aux femmes, campagne pour améliorer l’accès à l’identité administrative, continuation des procès contre les Khmers rouges, réformes de la justice des mineurs, établissement d’un comité contre la torture. Tout n’est pas excellent dans le respect des droits humains au Cambodge, mais les réformes sont au moins sur la bonne voie.
Et de conclure :
Essayons plutôt de les encourager au lieu de les blâmer et d’être une fois de plus dans cette région comme ailleurs dans une politique de double standard.
Le parcours de Thierry Mariani
De 2012 à 2017 il fut député de la 11e circonscription des Français établis hors de France, celle qui comprend le Cambodge. Il avait d’ailleurs visité le pays au cours de son mandat.
Figure du mouvement La Droite populaire au sein de l’UMP, il s’est rapproché ensuite du Rassemblement national (RN), sans toutefois y adhérer. Il a été élu député européen sur la liste du RN aux élections de 2019, puis est tête de liste de ce parti aux élections régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
M Mariani semble avoir une prédilection pour les hommes «forts». Soutien de Poutine en France, il présente Bachar el-Assad comme son ami.