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La liberté de la presse au Cambodge

Un journaliste tapant sur le clavier de son ordinateurUn journaliste tapant sur le clavier de son ordinateur
John Schnobrich
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 3 mai 2022, mis à jour le 5 mai 2022

Selon un collectif, la liberté de la presse au Cambodge a été sévèrement restreinte ces dernières années. Le harcèlement et l'intimidation des journalistes se poursuivent. Le gouvernement dément.

 

Dans son dernier rapport, le Centre cambodgien des Droits de l'Homme (CCDH) souligne que la liberté de la presse a été gravement violée, les journalistes étant intimidés et harcelés dans le système judiciaire dans l'exercice de leurs fonctions. Les médias indépendants, quant à eux, ont également été pris pour cible.

 

Le rapport de la CCDH a également révélé que du 1er septembre 2020 au 31 août 2021, au moins neuf journalistes ont été victimes de harcèlement dans le système judiciaire. Ils ont été menacés et convoqués par le tribunal, six d'entre eux ont été placés en détention et trois ont été condamnés. Au cours de la même période, les licences de sept institutions médiatiques ont été retirées par le ministère de l'Information.

 

Selon le rapport la liberté de la presse s’est restreinte au Cambodge 

 

On peut lire  dans ses conclusions : 

 

Les droits à la liberté d'expression et à la liberté de la presse ont subi un coup dur entre le 1er septembre 2020 et le 31 août 2021, les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme étant fréquemment victimes de la tentative permanente du CGR de faire taire les critiques.

 

Le harcèlement judiciaire, les agressions physiques, l'autocensure et l'intimidation ne sont que quelques-unes des menaces auxquelles sont confrontés ceux qui osent parler de questions sensibles ou exprimer des opinions critiques à l'égard du gouvernement royal.

 

Quant au droit d'accès à l'information au Cambodge, il reste des points à améliorer pour le réaliser pleinement. Bien que le projet de loi du gouvernement cambodgien sur l'accès à l'information soit un pas dans la bonne direction, il reste trop d'obstacles à franchir pour que ce droit soit pleinement respecté et appliqué et le Cambodge a encore un long chemin à parcourir avant que le droit d'accès à l'information ne soit pleinement respecté.

 

Le gouvernement dément toute atteinte à la liberté de la presse.

 

Le porte-parole du ministère de l'Information, Meas Sophorn, cité par Cambodianess,  a rejeté les conclusions de la CCDH, affirmant que la liberté de la presse au Cambodge est strictement garantie par la loi sur la presse.

 

Meas Sophorn, sous-secrétaire d'Etat et porte-parole du ministère de l'Information
AKP : Meas Sophorn, porte-parole du ministère de l'Information,

 

Il a déclaré :

 

En vertu de cette loi, les journalistes et les médias de toutes tendances peuvent remplir leurs devoirs et leurs responsabilités librement et de manière égale partout.

 

"Ces dernières années, la liberté de la presse au Cambodge n'a cessé de s'améliorer", a-t-il continué, ajoutant que le ministère de l'information reconnaît la légitimité de la presse et accorde la même valeur aux médias et aux journalistes, quelle que soit leur affiliation ou organisation politique.

 

Il a donc conclu que le Cambodge respecte la liberté de la presse, contrairement à ce que la CCDH a mentionné. Dans le même temps, le ministère de l'Information continuera à soutenir et à s'efforcer de promouvoir la liberté de la presse au Cambodge, conformément aux lois et règlements.

 

L’approche des élections 

Le Cambodge va être le théâtre d’élection communales en 2022 et d’élections générales en 2023.

 

Le rapport de la CCDH écrit dans son rapport : 

Alors que la liberté d’expression, la liberté de la presse et l'accès à l'information doivent être défendus et respectés à chaque instant. ils revêtent une importance particulière en période électorale, une période pendant laquelle les citoyens doivent pouvoir exercer leurs libertés fondamentales, y compris leur liberté d'expression, et accéder à des informations fiables, afin de participer de manière significative à la vie politique de leur pays et de prendre des décisions éclairées sur leurs dirigeants.

 

Chin Malin, porte-parole du ministère de la Justice, a déclaré qu'il reconnaissait que les libertés fondamentales étaient effectivement restreintes au Cambodge. Mais la loi n’est dure que pour un petit nombre de personnes qui l'enfreignent.

 

Chin Malin secretary of State at the Ministry of Justice .jpg
AKP : Chin Malin, porte-parole du ministère de la Justice

Il a également reconnu que toutes les lois ne sont pas parfaites. Et il a souhaité qu’un mécanisme de coopération soit mis en place pour améliorer la loi.

 

Il a déclaré :

 

La majorité des personnes qui n'ont pas de mauvaises intentions sont satisfaites de l'état de la démocratie [au Cambodge].

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