Alors que le nombre de cas positifs journaliers et de décès ne cessent d’augmenter, le gouvernement cambodgien a décidé de suspendre les célébrations des fêtes de Kan Ben et Pchum Ben.
Les fêtes de Kan Ben et de Pchum Ben suspendues
Les fêtes de Kan Ben et de Pchum Ben sont suspendues à partir du 25 septembre, mais les trois jours fériés qui y sont attachés restent effectifs du 5 au 7 octobre.
Toutes les administrations municipales et provinciales devront s'assurer que toutes les pagodes ont de la nourriture et d'autres choses nécessaires pendant cette période.
La directive gouvernementale explique que la suspension était fondée sur la nécessité de continuer à gérer la propagation du COVID-19, en particulier pour protéger la vie et la santé des personnes pendant que le pays rouvre les écoles et envisage de rouvrir le pays à l'avenir.
Une des fêtes les plus importantes pour les Cambodgiens
Les Cambodgiens ont commencé le 23 septembre à célébrer la fête de Kan Ben qui dure deux semaines à travers le pays. Ils se rendent dans leurs pagodes, offrent à manger et d'autres ustensiles aux moines. La nuit après une bénédiction, ils forment une procession et jettent aux sols, en les émiettant, les gâteaux spécialement faits pour l'occasion pour les donner aux âmes damnées.
A cette époque de l'année Yama, dieu de la mort, libère les âmes damnèes qui ont été affamées depuis un an. Elles retournent alors dans leur village pour que les vivants les nourrissent.
Ces âmes damnées ont une apparence repoussante, ventripotentes, munies de bras trop longs, elles ont surtout une toute petite bouche qui n'est pas en adéquation avec leur apetit féroce, ce qui rajoute à leurs supplices.
La nouriture offerte par les vivants, transformée par les moines en mérites, en plus de les nourrir, vient aussi adoucir leur kharma et leur permettre une meilleure réincarnation.
Kan Ben se finit avec Pchum Ben qui est une des plus grandes fêtes khmères. Les familles maintenant souvent éparpillées dans tout le pays se rassemblent et vont toutes ensemble à la pagode.
Les mauvais chiffres de la pandémie
On comprend dès lors la crainte du gouvernement devant un tel brassage et de tels rassemblements.
D’autant que les chiffres de la pandémie ne sont pas bons.
Le ministère annonçait ce matin 822 nouveaux cas positifs et 22 nouveaux décès, les plus mauvais chiffres depuis deux mois.
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