Édition internationale

Des étudiants francophones plongent au cœur de l’agro-industrie à Kampong Thom

Entre découverte industrielle, inspiration et bonne humeur, des étudiants de l’Agence Universitaire Francophone-Cambodge ont exploré la transformation des noix de cajou à Kampong Thom.

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Photo Sok Kuong
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 7 novembre 2025, mis à jour le 23 novembre 2025

Le 29 octobre 2025, près de quatre-vingt-dix étudiants issus des universités membres de l’AUF-Cambodge ont pris la route de Kampong Thom pour une journée d’immersion au cœur de l’agro-industrie cambodgienne. Organisée par le Centre d’employabilité de Phnom Penh, cette visite visait à encourager l’esprit d’entreprise et à faire découvrir aux jeunes les réalités concrètes du monde professionnel.

« L’idée, c’est d’aller au-delà des cours théoriques, de voir comment fonctionne une entreprise sur le terrain, de la production au contrôle qualité », a expliqué Sok Kuong, chargé de projet à l’AUF.

Deux usines, deux approches, un même objectif : valoriser le cajou cambodgien

À Kampong Svay, les étudiants ont découvert deux modèles d’entreprises : la société japonaise Mirath et l’usine locale Chey Sambo. Ces deux unités de production, situées dans le même village, emploient plus d’une centaine de femmes et de jeunes, et collectent chaque année des milliers de tonnes de noix de cajou auprès des agriculteurs de la région.

« C’est un projet pilote, mais nous comptons bientôt construire une usine plus grande pour répondre à la demande croissante des marchés japonais et européens », a expliqué Sun Rathana, représentante de Mirath.

Les étudiants ont été impressionnés par la complexité du processus de transformation : triage, réchauffement, décorticage, calibrage, séchage, emballage… « Ce n’est pas aussi simple que d’enlever la coque pour récupérer la noix », ont-ils constaté avec étonnement.

Le parcours inspirant d’une entrepreneuse autodidacte

À la tête de l’usine Chey Sambo, In LayHuot a captivé l’auditoire par son témoignage. Issue d’une famille d’agriculteurs, elle a démarré son entreprise avec seulement 60 000 riels, soit environ 150 dollars. Vingt ans plus tard, elle emploie des dizaines de villageoises et dirige une coopérative de producteurs de cajou.

 

Photo Sok Kuong
Photo Sok Kuong

« La collecte des matières premières est un défi permanent. Si on ne la maîtrise pas, on perd tout », a-t-elle expliqué, avant de conclure : « Si vous voulez entreprendre, préparez-vous à affronter vents et tempêtes. »

Son parcours a marqué les étudiants, notamment Kim Borany, qui confie avoir trouvé en elle « un modèle de persévérance et de réussite ».

Une journée d’échanges et d’énergie collective

Après les visites, les étudiants ont dégusté les produits des usines et profité d’une halte culturelle au temple de Sambo Prey Kok, avant de reprendre la route dans une ambiance joyeuse. Dans le bus, les discussions sur les projets d’entrepreneuriat se sont mêlées aux chansons et aux rires.

 

Photo Sok Kuong

Motivés par cette expérience, plusieurs participants ont proposé à l’AUF d’organiser d’autres voyages d’étude pour renforcer leurs compétences et leur esprit d’initiative.

 

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