Édition internationale

Mieux cultiver le poivre et la noix de cajou au Cambodge

L'Union Européenne aide les agents agricoles et agriculteurs clés à mieux accompagner les producteurs de poivre et de cajou face au climat et aux exigences du marché.

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photo AKP
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 22 juillet 2025

Union européenne, l’ambassade d’Allemagne et le ministère cambodgien de l’Agriculture ont lancé une formation destinée aux agents agricoles communaux (CAO) et à des agriculteurs expérimentés. Objectif : les aider à mieux accompagner les producteurs de poivre et de noix de cajou face aux défis du changement climatique.

Au total, 169 participants ont pris part à la session, mêlant agents publics, cultivateurs, responsables locaux, ONG et entreprises. La formation leur transmet à la fois des conseils techniques adaptés aux conditions locales et des outils pour mieux guider les agriculteurs sur le terrain, notamment après la récolte.

« Cette formation va renforcer concrètement le rôle des agents communaux dans les campagnes. Ils pourront guider les agriculteurs vers des pratiques plus efficaces et durables, tout en soutenant la création de coopératives modernes », a expliqué le Dr Yang Saing Koma, secrétaire d’État au ministère de l’Agriculture. « C’est une priorité pour le gouvernement, notamment à travers le déploiement d’agents spécialisés dans les communes. »

Une meilleure production pour mieux exporter

Du côté européen, le message est clair. « Si le Cambodge veut vendre plus de produits transformés – notamment du poivre et des noix de cajou – sur les marchés comme l’UE, il faut miser sur la qualité, la sécurité alimentaire et le respect de l’environnement », a rappelé Bryan Fornari, responsable de la coopération à la Délégation de l’UE. « En formant les acteurs locaux, on renforce l’emploi rural et une croissance durable qui profite à tous. »

Des filières essentielles pour l’économie agricole

La noix de cajou et le poivre occupent une place importante dans les exportations agricoles du Cambodge. En 2024, plus de 815 000 tonnes de noix de cajou ont été exportées, générant environ 1,15 milliard de dollars. Quant au poivre, entre 6 400 et 7 000 tonnes ont quitté le pays, pour une valeur estimée à plus de 34 millions de dollars. Améliorer leur qualité et leur traçabilité est donc un enjeu clé pour les filières cambodgiennes.

Un appui aux défis concrets des agriculteurs

La formation s’inscrit dans une stratégie plus large menée par l’Équipe Europe, qui combine assistance technique, renforcement des services publics et accès aux marchés pour soutenir des filières agricoles durables et sans déforestation.

Les agents communaux formés pourront aider les producteurs à relever des défis bien concrets : trouver des financements, accéder à des conseils techniques, se connecter aux marchés, ou encore rejoindre des coopératives.

 

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