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Le nouveau virage de Derek, le Français au cœur khmer 

Derek bidaultDerek bidault
Dérek Bidaut
Écrit par Raphaël FERRY
Publié le 25 décembre 2021, mis à jour le 25 décembre 2021

Quand nous avons rencontré Derek en avril, il avait beaucoup de projets. Il fondait beaucoup d’espoirs sur la salle de sport. 

Hélas, la crise covid l’a touché comme beaucoup d’autres. L’incident du 20 février et les fermetures administratives qui ont suivi ont eu raison de sa trésorerie.

Heureusement Dérek est un homme aux talents multiples. Et nous le retrouvons à l’affiche de "Super Heros" un film d'action. La bande annonce nous a intrigués, nous sommes retournés le voir.

 

Bonjour Dérek, que pouvez-vous nous dire sur « The super Hero »?

 

Bonjour Raphaël, The Super Hero est un court-métrage réalisé à distance par Tim Pek qui vit en Australie et tourné à Phnom Penh en vue de produire un long métrage l'année prochaine. Nous avons tourné 4 scènes en seulement 2 nuits. Le but était de montrer quelque chose de nouveau dans le cinema cambodgien d'action et c'est aussi pour nous l'occasion d'apprendre et de nous perfectionner en vue de projets plus importants.

 

Derek bidault the super heros.

 

Quand nous nous sommes vu en avril, vous parliez de tenter votre chance dans le cinéma, avez-vous déjà participé à d’autres projets, en avez-vous d’autres en cours ? 

 

J'ai toujours été attiré par le cinema d'action.

J'ai fait quelques apparitions dans des films cambodgiens tel que "The Prey" en 2018 et "Don't sleep" un film d'horreur qui devrait sortir dans les salles l'année prochaine et dans lequel je jouais le rôle de Aja Kong, un shaman qui va aider une famille d’étrangers à se débarrasser d'un fantôme khmer qui les poursuit.

 

Après The Super Hero, je viens de finir un autre court métrage "Bokator" qui a pour but de promouvoir les arts martiaux khmers et d'attirer des sponsors pour un long métrage.

Derek bidault bokator

 

Jusqu'à présent, j’avais le rôle du méchant (à part dans "Don't Sleep") mais ça va changer dans les films à venir. Il y a 5 courts-métrages en projet et dans lesquels, je serai dans les acteurs principaux. 

Il y a aussi des longs métrages prévus mais tout va dépendre de l'évolution de la situation avec le Covid. Donc pour le moment, on s'entraîne et se perfectionne, car j'ai beaucoup à apprendre pour passer d’un vrai combat sur un ring à un combat chorégraphié devant la caméra.

 

Mon Frère Geoffrey Bidaut est scénariste en France. Nous envisageons aussi de travailler ensemble dans l'avenir.

 

Le cinema cambodgien semble fourmiller de jeunes talents qui ne demandent qu’à s’exprimer. Quels sont, d’après vous, les plus prometteurs ? 

 

Il y a énormément de talents au Cambodge, des jeunes qui s'entraînent et se forment sur le tas mais qui deviennent de plus en plus professionnels, tant des acteurs, que des cascadeurs ou que dans le domaine de la  réalisation. 

 

Tharoth Oun Sam est la plus prometteuse. Elle a déjà mis un pied dans le cinema américain aux cotés d’Angelina jolie dans" First they killed my Father" et récemment dans un nouveau film aux cotés de Jennifer Lopez.

 Tharoth Oun Sam et Dérek bidault
Tharoth Oun Sam et Dérek bidault 

 

Il y a aussi les jeunes de Cambodia Action Film qui sont très actifs et tellement d'autres comme Pich Choronai, Pin Laiserang qui travaillent dur pour mettre en avant les arts martiaux Khmers.

 

En avril, vous nous parliez de votre salle de sport. Qu’est-elle devenue ? Continuez-vous à donner des cours ? 

 

En Septembre 2018 nous avons inauguré Prodal Fight & Fitness Studio.

Les premiers mois ont été difficiles mais nous sommes vite devenus une reference et la salle a commencé à se remplir. Mais malheureusement, le Covid a eu raison de nous. 

 

Après presque 2 ans sans activité, à cause des restrictions qui nous ont obligés à rester fermer, nous avons décidé d’arrêter et de mettre la salle en vente. À l’heure d’aujourd’hui, nous cherchons quelqu’un pour reprendre l’affaire.

 

Ça a été difficile pour moi d'accepter après tant d’efforts ; comme pour beaucoup de gens qui ont perdu leur commerce durant la pandémie. Aujourd’hui, je me concentre sur les cours privés à domicile. Je me déplace directement chez les gens ou dans les salles de gym et propose des cours de Boxe khmère,  de Bokator, de remise en forme, de Fitness ...

 

En attendant que la situation se stabilise et peut-être ré-ouvrir une salle un peu plus tard.

 

Et bien Bravo Dérek pour cette belle leçon de résilience. Nous formulons les meilleurs voeux pour vous voir bientôt dans un long métrage et si possible dans un rôle de gentil.

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