Le gouvernement cambodgien a annoncé vendredi 29 mars qu'il allait louer un navire générateur d'électricité turc afin de pallier l'actuelle pénurie d'électricité dans le pays.
Vendredi 29 mars, le premier ministre cambodgien Hun Sen a annoncé avoir conclu un accord avec le gouvernement turc pour la location d’un navire-centrale afin d’alimenter le pays en électricité et faire face à la pénurie qui touche actuellement le Cambodge. L’apport de ce navire générateur électrique devrait se situer aux alentours de 200 mégawatts.
Ces bateaux-centrales électriques ont à leur bord des générateurs fonctionnant au diesel ou au gaz. Une fois raccordés au réseau électrique local, ils sont en mesure d’alimenter un pays en électricité. Il s’agit de solutions de secours fréquemment utilisées dans les pays en développement.
Les centrales hydroélectriques cambodgiennes sont la principale source d’électricité nationale. Selon le ministère des mines et de l’énergie, les barrages hydroélectriques fournissaient en 2018 près de 50% de la production locale en énergie électrique avec une production annuelle de 1329 mégawatts. Le manque de précipitations auquel fait actuellement face le pays est donc la principale cause de cette pénurie, les centrales hydroélectriques ne pouvant fonctionner normalement.
La pénurie d’électricité que le Cambodge traverse depuis près de deux semaines est estimée à 400 mégawatts et devrait se poursuivre jusqu’en juin. Le navire-centrale turc devrait donc aider à pallier le problème, du moins dans la région de Phnom Penh qui représentait en 2014 67% de la consommation nationale d’électricité.
Le Cambodge compte également importer plus d’électricité depuis les pays voisins comme la Thaïlande, le Laos ou le Vietnam. Le Laos et la Thaïlande ont accepté de venir en aide au royaume à hauteur d’un apport de 40 mégawatts.