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Voyage à Bali : l’île aux trésors

BaliBali
Dinozaver, Getty images
Écrit par Voyageurs du monde
Publié le 14 juin 2017, mis à jour le 9 février 2018

Bali est un mythe et même un personnage de roman. Particulièrement photogénique, elle a su préserver sa beauté époustouflante et sa magie, et si cette île a toujours été une destination de prédilection des honeymooners, c'est aussi un voyage de rêve à réaliser en famille.

Dinozaver, Getty images

Bali est une "invitation au voyage" et chaque visiteur y est convié, les petits enfants plus particulièrement, puisque la tradition locale assure qu'ils sont encore proches des Dieux. Partout ils seront donc accueillis et choyés, on essaiera de les distraire et, s'ils sont turbulents, on vous assurera que c'est un signe d'intelligence et de bonne santé. Les Balinais sont toujours heureux de faire découvrir à leurs hôtes leur culture millénaire qui privilégie le partage, les arts, la fête, et par-dessus tout la beauté du geste. Les femmes consacrent un temps infini à confectionner des offrandes, et déposent chaque jour sur les autels de petits paniers, composés dans des matériaux aussi fragiles et éphémères que les fleurs, les feuilles, les fruits. Car c'est aux Dieux, esthètes et gourmands qu'appartient l'île, et, s'ils la prêtent aux habitants, ils exigent en échange d'être honorés. Pour les satisfaire, l'exercice des arts est aussi nécessaire que la prière. Et tous s'y adonnent! On doit à cette croyance, les bas-reliefs qui ornent les maisons, les temples, cette attention particulière aux détails, et même la beauté préservée des rizières : les cultiver est un acte sacré, une dévotion à Sri, la déesse du riz.

Hee Jenn Wei, Fotolia.com

Ici, la curiosité est une qualité, on répond volontiers aux questions, comme d'ailleurs on ne manque pas d'en poser aux voyageurs. C'est une marque d'attention, aussi naturelle que le sourire que l'on vous adresse, en guise de préambule à tout échange. Elle génère un sens du partage, de l'ouverture et de l'hospitalité légendaire. Il est normal d'avoir envie de visiter les maisons, de goûter à la nourriture traditionnelle, ou de participer aux festivités. Les processions qui inaugurent les cérémonies sont spectaculaires et peu importe si le costume traditionnel des hommes s'est enrichi de lunettes de soleil, ou si les brocards et la traditionnelle Kebaya des femmes sont en synthétique, la ferveur est intacte…


Ronan Guillou

Découvrir Bali en famille, c'est aussi s'offrir le luxe inouï de se réapproprier le temps, les astres, les éléments. Le climat est toujours clément, la chaleur jamais suffocante. La pluie est bienfaisante, ses cordes ricochent sur le sol, au point que l'on se demande si ce n'est pas de la terre qu'elles jaillissent. Le vent est l'allié des hommes, il protège les récoltes en animant dans les champs les crécelles et les épouvantails aux visages de noix de coco, il élève les cerfs-volants géants hauts dans le ciel où ils vrombissent comme des moteurs. Le soleil, Matahari, littéralement l'œil du jour, inonde tout de son éclat, puis se teinte de reflets dorés, juste avant de donner sur la mer, les rizières ou les volcans un merveilleux coucher que l'on aura vite réappris à guetter.

Les distances entre les différents centres d'intérêt ne sont jamais trop longues, les routes sont belles, la moindre haie est fleurie de bougainvilliers, d'hibiscus, de frangipaniers. Les grands banians sacrés ont souvent plus de dix mètres d'envergure. On ne craindra pas les haltes, elles seront toujours l'occasion de découvertes et de rencontres. En cours de route, les plus petits s'émerveilleront de la couleur des libellules, rouges, bleues, ou vertes, de l'éclat des lucioles qui voltigent à la nuit tombée. Des tableaux vivants égayent le parcours, un enfant seul, à l'aide d'une longue baguette, dirige d'un simple mouvement la démarche chaloupée de plusieurs centaines de canards… Un varan, sorte de dinosaure miniature, traverse nonchalamment devant la voiture, peu avant le crépuscule, des aigrettes forment un immense V victorieux dans le ciel, elles se rejoignent et partent ensemble passer la nuit, dans le village de Petulu. Des vaches aux yeux de biche observent le flot des véhicules, les coqs dans leurs paniers d'osier trompent leur ennui, posés au bord des routes. Certains lieux, comme le temple d'Uluwatu ou la forêt des singes à Ubud, évoquent le "livre de la jungle", les singes chapardeurs y règnent en maîtres. Ailleurs ce sont les chauves-souris qui hantent des grottes ou occupent des temples. Inutile donc de passer son temps dans l'un des nombreux parcs d'attractions dédiés aux enfants, la traversée sera suffisamment distrayante.


arsdigital, Fotolia.com

Aux plus grands, l'île donnera une sensation d'aventure, sans risque. Ils pourront escalader le mont Batur de nuit, puis, au sommet admirer le lever du soleil et cuire, à même la roche l'oeuf de leur petit-déjeuner, descendre en rafting la rivière Ayung, ou s'essayer au surf sur des vagues parfaites. Au large de Pemuteran, un bateau les conduira sur les rivages de Menjangan, là avec un simple masque et un tuba, ils pourront admirer des poissons multicolores et des coraux fluorescents, des étoiles de mer bleues. Le spectacle est digne d'une plongée à la bouteille dans de grandes profondeurs. Non loin de là, se trouve un centre d'incubation de tortues marines et toute la zone se prolonge par une immense réserve naturelle, le Parc National Bali Barat, d'où l'on peut observer des oiseaux rares. Tous ces lieux ne sont que des indications car, on l'aura vite compris, la plus belle façon de visiter Bali tous ensemble, c'est de s'y perdre.

Revers de la médaille, Bali est aujourd’hui prise d’assaut chaque été. Il reste heureusement sur l’île des bulles de sérénité et une façon de l’aborder à contre-courant dont notre concierge ne manquera pas de vous livrer les clefs. Et puis avec quelques jours en plus, il ne faut plus hésiter à découvrir les îles voisines. À commencer par sa petite sœur de cœur : Lombok. Située à vingt-cinq minutes de vol de Bali, à peine plus d’une heure en speed boat, l'île, dont le nom signifie piment est encore très préservée, un Bali d’il y a 30 ans murmurent les connaisseurs. Le long des plages paradisiaques du Sud les adresses raffinées éclosent. Certaines baies offrent sur des kilomètres, un sable que les habitants ont surnommé "farine", pour sa finesse et sa blancheur. Des lagons turquoise, des plages de surf, des falaises rocheuses dignes de la Bretagne, la mer y décline son infinie variété. Envie d’encore plus de tranquillité ? Il suffit de pousser plus à l’est l’exploration, et mettre cap sur Florès. Une aventure à réaliser en toute sérénité avec guide un local francophone et un véhicule privé climatisé, marquée d’étapes simples mais confortables. Sur Florès, on passe de marchés foisonnant aux pentes du surprenant volcan Kelimutu. La route serpente à travers la végétation luxuriante ouvrant une perspective étonnante sur les rizières en étoiles. Une marche de vingt minutes permet d’atteindre la crête du petit strato-volcan qui révèle alors ses beautés : trois lacs de cratère aux couleurs intenses. On redescend vers le village de Moni à travers les plantations de café, avant de repartir un peu plus tard à l’assaut d’une cascade perdue dans la jungle. Sertissant ce cœur vert, le littoral de l’île révèle lui aussi bien des merveilles : plages de galets bleus ou de sable rose, îlots sans nom, sur lequel on vient se poser pour un pique-nique robinson et des baignades en toute tranquillité. Alors bien sûr, toute la famille enfilera masques palmes et tubas pour passer la tête sous l’eau, car c’est là aussi que Florès cache ses trésors.

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Publié le 14 juin 2017, mis à jour le 9 février 2018