Vous connaissez Uber (ou Lime) pour ses taxis, ses vélos, ses trottinettes et même pour les ferries ? Uber a annoncé s’attaquer à un nouveau chantier : le train à grande vitesse. En partenariat avec la start-up britannique Gemini Trains, l’entreprise californienne projette de lancer Uber Trains, une flotte de TGV entre Londres et Paris, dès 2029.
Serait-ce la fin du monopôle d’Eurostar ? Après les taxis et les vélos, place à l’ubérisation des trains ! Nous le savons, depuis quelques temps le tunnel sous la Manche est le lieu d’un bras de fer, avec de nouveaux candidats qui souhaitent concurrencer Eurostar. Parmi eux Gemini Trains, la start-up britannique a annoncé en mars dernier vouloir se lancer pour 2029. Quelques mois plus tard, Uber dévoile un partenariat avec le groupe : l’application proposera directement les billets de ce futur train à grande vitesse.
Côté pratique, contrairement à Eurostar, qui concentre ses départs à la gare de Saint-Pancras, Uber entend installer son terminus londonien à Stratford International, dans l’est de la capitale. Un choix plutôt malin étant donné que la gare est bien connectée, moins saturée et susceptible de devenir un nouveau pôle ferroviaire majeur. Certains arrêts intermédiaires pourraient être inclus, dont Ebbsfleet (délaissée par Eurostar depuis plusieurs années), Lille et, à plus long terme, Cologne.
À noter : Eurostar et Uber sont déjà partenaires. Il vous est possible de réserver un trajet transmanche directement depuis l’application Uber.
Vers la fin du monopôle Eurostar ?
Avec dix voyages journaliers prévus entre Londres et le reste de l’Europe, Uber pourrait briser le monopole d’Eurostar. Pour rappel, l’entreprise n’est pas la seule à flairer l’opportunité puisqu’Evolyn (soutenu par Trenitalia) vise un lancement dès 2026 et Virgin Trains prépare son retour d’ici 2030. Une bataille ferroviaire transmanche s’annonce, ce qui pourrait annoncer pour les voyageurs des prix plus compétitifs, loin des tarifs que l’on peut parfois trouver actuellement entre Londres et Paris.
Un train aussi facile à booker qu’un taxi
L’un des atouts majeurs du projet, c’est évidemment son intégration directe dans l’application Uber. Il suffira d’un clic pour acheter son billet de train, comme on réserve un VTC ou un vélo. D’ailleurs, cela n’est pas nouveau, Uber étant déjà engagé dans le ferroviaire en Espagne et au Royaume-Uni, de manière locale.
Reste que ce projet n’est pour l’instant qu’au stade de l’annonce. Si l’on ouvre le carnet des obstacles : il faut trouver les financements, obtenir les autorisations, et surtout s’assurer de la disponibilité des constructeurs ferroviaires, ce qui ne sera pas tâche aisée…
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