Alors que nous nous apprêtons à vous dévoiler les lauréats 2021, petit coup de projecteur sur nos merveilleux lauréats 2020. Que sont-ils devenus depuis l’obtention de leur Trophée ? Rencontre croisée avec Georgina Siaba, Nathalie Ribette, Mohamed Ghoul, Jean-Luc Voisin, Antoine Bernardeau, Georges Blanchard et Christophe Bailhache.
Georgina Siaba, fondatrice de The N'Takou, lauréate du Trophée Ancien(ne) élève des Lycées Français du monde, remis par l'AEFE
Cette distinction a donné une forte notoriété et visibilité à mon association
Qu'est-ce que l'obtention de ce Trophée vous a apporté ?
Le Trophée Ancien.ne Élève des Lycées Français du Monde a été un puissant levier pour moi tant professionnellement dans mon domaine en finance aussi bien que mon association humanitaire The N’Takou. La mise en lumière de mon profil à travers ce Trophée m’a permis de l’affiner. Aujourd’hui, en plus de mon travail, j’interviens sur la chaîne panafricaine Africa 24 où j’analyse l’actualité économique et financière du continent.
Cette distinction a donné une forte notoriété et visibilité à mon association The N’Takou qui se sont soldées par l'intégration d'un programme de formation du prestigieux incubateur d'entrepreneurs sociaux Make Sense, une augmentation du nombre de bénévoles et de dons de livres et une collaboration avec les élus camerounais afin d’impliquer l’association dans l’élaboration de l’éducation dans la politique de la ville et des élus ivoiriens qui appréhendent les municipales.
J’ai pu rencontrer des lecteurs de lepetitjournal.com, des expatriés en Côte d’Ivoire et des anciens élèves du réseau AEFE qui ont fait des dons de livres et se sont engagés avec nous sur le terrain. Avoir des personnes de qualité dans cette aventure humanitaire catalyse vraiment nos actions.
L’association s’adapte à la situation et répond aux besoins des écoles
Comment votre activité a évolué suite à la crise sanitaire ?
Les confinements et couvre-feu en France ont ralenti la collecte de livres. Néanmoins, de décembre 2020 à janvier 2021, The N’Takou a collecté plus de 300 livres entre l’ île-de-France, Rennes et Mainvilliers pour réaliser de nouvelles bibliothèques scolaires.
Sur le terrain en Côte d’Ivoire, au Congo et au Cameroun, l’association s’adapte à la situation et répond aux besoins des écoles en savon, gel et masques afin que les élèves respectent les dispositif de sécurité sanitaire dans le cadre de notre campagne “mon école sans covid-19”.
L’expérience du Trophée Ancien.ne Elève des Lycées Français du Monde a été tellement réconfortante dans mes orientations
Quels sont vos projets pour 2021 et au-delà ?
Pour 2021 l’association prévoit de lancer des produits tels que des cahiers de coloriage et des T-shirt qui permettront de renforcer les fonds de roulement.
L’association sera plus présente au Cameroun pour installer des bibliothèques. La mairie de Bikok et le Fond spécial d'équipement et d’intervention intercommunal (FEICOM) ont implémenté le projet “école de mes rêves” afin de rénover les écoles de la ville et rendre l’éducation plus inclusive. Ces institutions camerounaises ont débuté par la rénovation des salles de classe et The N’Takou compte saisir l’opportunité qui lui est donnée pour prendre part à ce chantier d’envergure et installer des bibliothèques scolaires.
A l’horizon 2025, l’association brigue des campagnes de street marketing en France et en Corée du Sud en vue de recruter des donateurs dans la rue comme le font les autres ONG.
A titre personnel, l’expérience du Trophée Ancien.ne Elève des Lycées Français du Monde a été tellement réconfortante dans mes orientations que je me lance cette année dans l’écriture d’une série littéraire destinée à apprendre la gestion financière aux enfants.
Nathalie Ribette, fondatrice de Sing'Theatre, lauréate du Trophée Culture/Art de Vivre, remis par Courrier International
Nathalie Ribette, fondatrice de Sing'Theatre, a récemment été l’invitée de Corinne Mandjou dans l’émission « Vivre ailleurs » sur RFI. Elle est notamment revenue sur cette année chamboulée par l’épidémie de Covid-19. En octobre 2019, Nathalie Ribette lance le programme « 365 jours de musique à l’hôpital ». L’objectif de l’initiative est de produire une heure de musique par jour auprès des malades singapouriens. Fin janvier, l’activité s’est arrêtée du jour au lendemain. « Nous avons réussi à mettre en place des concerts virtuels à partir du mois de mai, mais ce n’est pas pareil », regrette-t-elle.
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Jean-Luc Voisin, directeur Les Vergers du Mékong, lauréat du Trophée Entrepreneur, parrainé par EDHEC Business School
Qu'est-ce que l'obtention de ce Trophée vous a apporté ?
Beaucoup de félicitations de la part de nos clients, fournisseurs et dans les différents contacts professionnels.
De nouveaux produits ont été lancés
Comment votre activité a évolué suite à la crise sanitaire ?
Notre marche étant en grande partie axé sur le CHR (Café, Hôtel, Restaurants), nous avons été très impactés. La moyenne se situe à 50% de notre activité 2019. Mais nous avons en parallèle recherché et développé de nouveaux marchés export (dont la Chine, la Corée, le Japon..) dans le secteur de la GMS (grandes et moyennes surfaces). De nouveaux produits ont été lancés notamment une gamme SPORT (le jus de canne et l’eau de coco) et une gamme KIDS (jus de pomme et jus tropical) en petites poches de 220ml.
Notre activité devrait donc s’améliorer de 2020 à 2021.
Nous espérons que l’année 2022 sera celle de la reprise
Quels sont vos projets pour 2021 et au-delà ?
Nous avons repoussé notre projet de nouvelle usine de deux ans – les études reprendont cette fin d’année pour tirer toutes les leçons de cette crise. Comme tous, nous espérons que l’année 2022 sera celle de la reprise. Nous devrions retrouver nos clients de 2019 (CHR) avec en plus la nouvelle clientèle GMS.
Ces deux ans de « transition » nous permettent en tout cas de revoir notre copie pour une meilleure diversification des lignes de production de notre outil industriel.
Antoine Bernardeau, co-fondateur d'Inaya Permaculture, Prix du Public 2020, sponsorisé par la Banque Transatlantique
Nous avions eu l'occasion de revoir Antoine Bernardeau, quelques semaines après l'obtention de son Trophée lors du Salon Zen à Paris. Fondateur du collectif « Inaya Permaculture & Beyond », luttant pour la préservation et la régénération de la Terre au bénéfice de ses habitants en Jordanie, Antoine Bernardeau continue à sensibiliser aux enjeux du développement durable.
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Georges Blanchard, fondateur d'Alliance Anti-Trafic, lauréat du Trophée Social et Humanitaire, remis par France Médias Monde.
Qu'est-ce que l'obtention de ce Trophée vous a apporté ?
Le plus grand bénéfice a été la satisfaction de mes donneurs habituels qui sont fiers et aussi honorés de nous avoir choisi comme bénéficiaire de leurs dons.
Juste après la cérémonie des Trophées, j’ai reçu quelques donations supplémentaires de France, via notre partenaire Globalgiving.org. Je n’ai pas regardé les détails pour savoir combien de dons venaient de France, mais je pense que c’est de l’ordre de 2000 à 3000€.
Je suis satisfait d’avoir pu me maintenir
Comment votre activité a évolué suite à la crise sanitaire ?
Nous n’avons pas enregistré d’évolution, mais nous avons pu maintenir notre projet et le finir à 70% comme c’était prévu. Nous avons dû éliminer la formation à la prévention des ouvriers dans les usines pour les raisons de risques sanitaires. Par contre notre programme de protection des enfants à risque n’a subi aucun retard.
Malgré tout, nous avons dépensé plus que ce que nous avons reçu en donation et avons dû piocher dans notre réserve d’urgence pour finir l’année. En toute sincérité, je suis satisfait d’avoir pu me maintenir, car de nombreuses ONG ne reçoivent absolument plus aucun don et doivent fermer.
Je dois tenir ma promesse de les conduire à l'age adulte en toute sécurité
Quels sont vos projets pour 2021 et au-delà ?
Cette même question m’a été posé il y a 3 semaines par l’ambassadeur de France au Vietnam, M. Nicolas Warnery. J’ai répondu que mon objectif n’était pas de développer quoi que ce soit mais de faire en sorte que je réussisse à maintenir ce que j’ai en vie et en forme afin de passer 2021 et de pouvoir mieux rebondir en 2022. Il m’a répondu que c’était un objectif sage et réaliste en cette période d’incertitudes.
Cette année, j’ai un petit groupe de stagiaires françaises en stage à l’université de droit au Vietnam qui vont travailler sur nos outils de communication et nous espérons finir 2021 fort.
Cette année encore, il devrait y avoir la sortie de mon autobiographie, qui est actuellement en relecture et correction. Une autre version m’a été demandée au Vietnam pour une édition en vietnamien, un peu différente de la version française (pour des raisons politiques).
Ma foi, « Wait and see » Mon équipe et moi-même investissons beaucoup de temps et d’énergie pour rester fort et survivre à tous ces chalenges. Quand je dit rester fort, ce n'est pas pour moi ou mon organisation, mais pour les petites filles bénéficiaires de mon programme, qui, sans notre protection, se retrouveraient immédiatement en danger, seraient obligées de quitter l'école et verraient leur rêves s'envoler. Je me suis engagé auprès d'elles et je dois tenir ma promesse de les conduire à l'age adulte en toute sécurité. Ce sont elles qui seront les responsables des nouvelles générations et je ne doute pas que certaines d'entre elles deviendront de puissants activistes de la protection sociale des enfants afin d'enrayer des pratiques ancestrales de prostitution et de trafic humain pour l'exploitation sexuelle d’enfants.
Pour faire un don à Alliance Anti-Trafic, cliquez ici
Christophe Bailhache, co-fondateur d'Underwater Earth, lauréat du Trophée Innovation, parrainé par MisterFly
Passionné de plongée sous-marine et d'images, Christophe Bailhache co-fonde en 2010 l'organisation Underwater Earth, avec l'idée de révéler l'océan au plus grand nombre. Et pour ce faire, il développe une caméra sous-marine pouvant photographier à 360° sous l'eau avec géolocalisation, créant ainsi le Google Street View des Océans. Il est revenu sur son parcours ainsi que sur une nouvelle mission importante et passionnante en Nouvelle Calédonie, il y a quelques semaines, au micro de Corinne Mandjou sur RFI. L'exploration continue !
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Mohamed Ghoul, créateur de la méthode APPROSH, lauréat du Trophée Education, sponsorisé par le CNED
Qu'est-ce que l'obtention de ce Trophée vous a apporté ?
Une très grande visibilité et surtout une reconnaissance de mon expertise dans le domaine de l'éducation, de l'art et de la santé ici au Québec et en France.
Nous avons pu poursuivre nos projets en milieux éducatif et associative
Comment votre activité a évolué suite à la crise sanitaire ?
Nous avons subi les arrêts dû à la pandémie et les contres coups de tout cela. Mais nous avons pu poursuivre le travail dans le domaine social avec notre programme APPROSH. Nous avons donc pu poursuivre nos projets en milieux éducatif et associative. Pour le développement, cela est reporté à l'entrée scolaire 2021.
Nous souhaitons développer le programme APPROSH en France et dans les pays francophones à travers le monde
Quels sont vos projets pour 2021 et au-delà ?
Nous allons mettre en place le programme de formation avec l’Institut des Arts Inclusifs (InAIs) de Toulon. La première formation sera donnée en septembre 2021 à Toulon. En mars 2021, je donne une conférence au salon de l'autisme dirigé par l'association RIAU.
Dès 2021, nous allons mettre en place notre projet avec le programme européen ERASMUS qui intégré trois pays la France, la Grèce et le Finlande.
Nous souhaitons également offrir le programme APPROSH aux milieux éducatif, associatif et institutionnel en France et dans les pays francophones à travers le monde, par le fait même agrandir l'équipe et la famille APPROSH à travers le monde et poursuivre le développement sur l'arts l'inclusion et le vivre ensemble.
Puis pour le mieux vivre ensemble, nous offrons des séjours à la MEAAM dès la rentrée 2021.