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Découvrez les lauréats des Trophées des Français d’Asie 2018 !

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Écrit par Loanne Jeunet
Publié le 6 décembre 2018, mis à jour le 7 décembre 2018

Le jury des Trophées des Français d’Asie a choisi ses lauréats pour cette première édition 2018. La cérémonie de remise des prix s’est tenue le 6 décembre dans la Résidence de l’Ambassadeur de France à Singapour. Découvrez les grands gagnants des Trophées Entrepreneur, Culture/Art de vivre, Social Humanitaire, Education et Prix du public. 

Vous avez été nombreux à déposer votre candidature pour cette première édition des Trophées des Français d’Asie et nous vous en remercions.  Cela témoigne de votre intérêt fort pour le continent, de vos actions quotidiennes, qui participent au rayonnement de la France à l’étranger. Néanmoins, malgré une multitude de profils intéressants et variés, il a bien fallu trancher !

Au milieu d’une centaine de convives prestigieux, lors d’une soirée d’exception dans le cadre magnifique de la Résidence de l’Ambassadeur de France Marc Abensour,  le jury a révélé hier soir les 5 lauréats de cette édition asiatique inédite. Découvrez en exclusivité les grands gagnants des Trophées des Français d’Asie 2018.

Pascal Bouquerel - Lauréat du Trophée Entrepreneur  remis par l’Edhec Business School

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Avant de créer Elioteknology, Pascal Bouquerel était sans emploi : l’entreprise dans laquelle il travaillait ayant fait faillite 4 mois après son arrivée en Chine. Acculé, germe alors dans son esprit le concept des chauffe-eaux solaires, dans le secteur des énergies renouvelables. Quasiment sans le sou, sans maîtriser ni le mandarin, ni l’anglais, cet auto-entrepreneur tenace décide de partir sillonner l’Empire du milieu, à la recherche d’une entreprise capable de produire de tels prototypes. Ses dernières économies serviront à fabriquer son premier modèle de chauffe-eau solaire. Par la suite, il commencera la commercialisation de son produit sur l’Île de la Réunion. Un succès : l’entreprise équipe actuellement des centaines de foyers réunionnais. Elioteknology était née, après un parcours entrepreneurial long et éprouvant. 

Pascal Bouquerel, presque parti de rien - 3500€ en poche lorsqu’il a atterri sur le sol chinois en 2011 -, vend aujourd’hui 4500 produits par an, grâce à sa seule détermination. En 2017, il a encore innové en lançant son chauffe-eau solaire connecté I-Cuve - une première mondiale ! -, ainsi qu’une application smartphone. Avec trois bureaux dans le monde, un à Hong Kong, un autre à Hangzhou et un à Seattle aux Etats-Unis, Elioteknology compte bien relever encore d’autres défis.

Pour en savoir plus sur le parcours d'entrepreneur de Pascal Bouquerel, cliquez ici

Géraldine Nemrod - Lauréate du Trophée Education remis par le CNED

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Musicienne depuis l’âge de 8 ans, Géraldine Nemrod est arrivée à Bangkok en 2009 et a d’abord travaillé comme scientifique. À la recherche de quelque chose de plus significatif après deux ans passés en Thaïlande, elle commence à enseigner officiellement le piano. Après environ six mois de bénévolat pour différentes causes, elle réfléchit aux moyens d’avoir un impact toujours positif sur la vie des personnes dans le besoin. Elle co-fonde le « Khlong Toey Music Program », une école de musique pour les enfants défavorisés du plus grand bidonville de Bangkok. Devenu en 2013 l’un des 9 programmes de la célèbre « Playing For Change Foundation », le KTMP reçoit une aide financière de cette organisation, ainsi que des dons privés et des levées de fonds. L’école de cinq étages est ouverte quatre jours par semaine pour enseigner essentiellement la musique (guitare, basse, ukulele, piano, batterie, violon, chant), mais aussi les arts plastiques et l’anglais, à une quarantaine d’enfants défavorisés. A l’avenir, Géraldine souhaite ouvrir cette école quotidiennement, et enseigner toute forme d’art pour toucher un maximum d’enfants. Son but ultime est de pouvoir les soutenir dans leurs perspectives d’avenir, qu’ils veuillent être professeurs, musiciens, infirmiers ou pilotes d’avion, et leur offrir des opportunités concrètes, les orienter vers le parcours nécessaire pour réaliser leur rêve. Le projet serait de créer des partenariats avec des écoles et universités afin d’obtenir des bourses pour les étudiants les plus assidus.

Pour en savoir plus sur le parcours de Géraldine Nemrod, cliquez ici

Éric Stocker - Lauréat du Trophée Culture/Art de vivre  remis par Courrier International

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Son but premier ? Transmettre son savoir-faire. A l’époque formé aux techniques de restauration de laque et dorure au mobilier national de Paris, Eric Stocker gagne le Cambodge en 1998, dans le cadre d’un programme de l’UE. L’enjeu est de taille : le maitre laqueur est missionné pour relancer la filière de la laque, dorure et polychromie, artisanat qui s’est éteint dans le pays. Commence alors un travail de longue haleine : il faut retrouver les arbres à laque, former les populations locales au techniques de laquage et dorures traditionnelles, aménager des ateliers dans les campagnes pour que les artisans puissent travailler dans leurs villages. Ainsi, 10 structures ont été créées aux alentours de Siem Reap, et 350 Khmers ont pu bénéficier de l’enseignement d’excellence d’Eric Stocker. Ce dernier ne s’arrête pas là : en 1999, au sein de l’entreprise Les Artisans d’Angkor - dont il devient directeur des métiers en 2002 -, il s’attelle à former des moines laotiens à la restauration des laques et dorures des temples de Luang Pra Bang. Son propre atelier, Angkor Artwork voit le jour en 2008. Aujourd’hui, l’entreprise emploie 20 artisans laqueurs et 6 familles de récoltants saigneurs. Elle traite également de nombreuses commandes privées, provenant d’hôtels, de designers et d’architectes d’intérieur des quatre coins du monde.

Pour en savoir plus sur le parcours d'Eric Stocker, cliquez ici

Sébastien Perret - Lauréat du Trophée Social & Humanitaire remis par l’Ambassade de France de Singapour

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En 2010, ils étaient seulement 7 volontaires, disposés à secourir les victimes d’accidents routiers. Sans réelle formation, manquant cruellement de moyens, animés par le seul désir d’aider les autres. Ils sont maintenant 500 secouristes qualifiés pour intervenir dans tous types d’accident. Vientiane Rescue est le seul service d’urgence au Laos. Le moteur de ce projet fou et nécessaire s’appelle Sébastien Perret. A la base venu au pays du million d’éléphants pour enseigner le français et l’anglais, ce pompier yvelinois s’est surpris à rester après qu’un projet de sécurité routière avec la Croix Rouge s’est présenté à lui. Un accident de la route dont il est témoin achève de le convaincre : le Laos a besoin d’une réelle prise en charge. D’autres ont déjà essayé avant lui avec plus de moyens financiers et ont échoué. Qu’importe, Sébastien Perret y arrivera. Aujourd’hui, Vientiane Rescue porte secours à plus de 10 000 personnes accidentées par an, et prend peu à peu de l’ampleur grâce aux donations et surtout grâce au travail acharné des volontaires, fidèles et totalement impliqués. En juillet dernier, Sébastien Perret a mené son équipe jusqu’en Thaïlande où 12 enfants étaient coincés dans une grotte depuis plusieurs semaines ; c’était le premier service d’urgence étranger à intervenir. Projet actuellement sur le feu : développer avec une entreprise japonaise une application qui récolte en temps réel les données des victimes de la route, afin de pouvoir mieux cibler l’ensemble : améliorer les formations, aménager les axes routiers dangereux, communiquer avec les hôpitaux pour faciliter la prise en charge des blessés.

Pour en savoir plus sur le parcours de Sébastien Perret, cliquez ici

Eric Meyer - Lauréat du Prix du Public remis par Banque Transatlantique

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Homme curieux, journaliste indépendant avide de découvertes, Eric Meyer s’est implanté à Pékin, en 1987. C’est un coup de foudre : le pays l’émerveille, sa culture le passionne. Beaucoup d’organes de presse occidentaux se pressent autour de lui, friands de ses articles qui dépeignent une société en pleine expansion, totalement progressiste, à travers son regard lucide et affuté. En 1989, il assiste au Printemps de Pékin. Toujours avec son coup d’oeil critique et sa faculté d’observation, Eric Meyer apprend, écrit et suit l’actualité de l’Empire du milieu avec assiduité. Il assiste à la croissance économique monstre, aux changements de moeurs et des mentalités, à l’évolution totale de la société. Des connaissances du pays telles qu’elles lui permettent de donner bon nombre de conférences aux analyses toujours plus pointues. En 1995, le correspondant constate une baisse des demandes d’articles, liée aux frayeurs occidentales d’une Chine qui monte, plus puissante que jamais. Eric Meyer identifie pourtant un besoin des expatriés pour l’accès à l’information, dans un pays où la censure est présente. Le Vent de la Chine, lettre circulaire hebdomadaire, est créée en 1996 ; le contenu, initialement envoyé par fax traite de politique générale, économie et affaires sociétales. Cette toute première version a bien dû se moderniser pour subsister : au tournant des années 2000, le site Internet est créé, de même qu’une application mobile a vu le jour récemment. 22 ans après sa création, le Vent de la Chine est un média indépendant, qui n’a pas besoin de publicités pour continuer à vivre. 

Pour en savoir plus sur le parcours d'Eric Meyer, cliquez ici 

Vous aussi, vous êtes expatrié ? Vous vivez en Europe ? Ne manquez pas l’occasion de participer aux Trophées des Français d’Europe !  Il vous reste jusqu'au 10 décembre avant la clôture des inscriptions. 

Français du monde entier, vous pourrez encore postuler en décembre et janvier avant la grande finale des Trophées des Français de l'étranger en mars au Quai d'Orsay.