On dit que les grands leaders ne meurent jamais. Umberto Bossi, l'ancien secrétaire général de la Ligue du Nord et aujourd'hui président du parti, fait partie de ces meneurs d'hommes charismatiques. Impliqué dans un scandale de détournements de fonds publics et privés qui rejaillit sur toute sa famille, le fondateur du parti sécessionniste n'entend cependant pas abdiquer face aux pressions judiciaires et médiatiques. Hier après-midi lors du rassemblement Lega Unità day à Zanica, dans la province de Bergame, Umberto Bossi a ainsi exprimé son souhait de se représenter au poste de secrétaire général du parti, dont l'élection aura lieu fin juin. Le Senatur, comme on l'appelle en Italie, le fait "pour les citoyens". "Autrement, les gens penseront que nous ne sommes pas unis. Je le ferais si cela permet à la Ligue de rester unie", a-t-il ajouté par la suite pour justifier ce choix. Concernant les enquêtes pour détournement de fonds dont fait actuellement objet son parti, Bossi est catégorique : "Personne n'a volé, nous avons fait seulement quelques erreurs". Parmi les premiers soutiens du Senatur, l'eurodéputé Francesco Speroni, qui a immédiatement annoncé qu'il voterait pour Bossi s'il se présente. Plusieurs figures importantes du parti, dont Roberto Calderoli, n'ont pas souhaité s'exprimer sur cette possible candidature, appelant les Italiens à se mobiliser pour les élections locales du 6 et 7 mai prochains. Un vote qui aura valeur de test pour la Ligue du Nord, en chute libre dans les sondages depuis le mois d'avril. Laurent Maurel (www.lepetitjournal.com/milan) mercredi 2 mai 2012

































