L’École française de Rome a organisé un colloque international du 26 au 28 novembre intitulé « Roma, archeologia e storia urbana : l’Urbs trenta anni dopo. » en mémoire de Ferdinando Castagnoli (archéologue et topographe italien spécialiste de la ville de Rome, décédé en 1988).
Durant trois jours et dans différents endroits de la ville (Le Forum romain, l’université de la Sapienza, l’École Française de Rome), des historiens, conférenciers et archéologues se sont succédé pour évoquer l’Urbs dans toute sa splendeur et sous tous ses aspects culturels sous un nouveau regard, un peu plus de trente ans après le colloque international qui s’était déroulé à Rome du 8 au 12 mai 1985 « L’Urbs : espace urbain et histoire (Ier siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.). »
Ainsi, l’on a pu apprécier la journée liminaire dédiée aux anciennes et récentes découvertes archéologiques sur le Colisée, le Capitole et Ostie ; la seconde axée sur la topographie, l’épigraphie et les fonds littéraires ; enfin, la dernière matinée s’est donnée pour objectif de présenter les nouvelles approches sur l’Urbs (les lieux de culte, la célébration du pouvoir impérial, les pratiques sociales, etc).
Avec une thématique centrée autour de l’espace urbain, réunissant des études religieuses, politiques, les corrélations entre les échanges sociaux et commerciaux dans la cité romaine, le colloque a fait salle comble.
Étudiants, intéressés et chercheurs réunis autour d’une bibliographie commune qui exalte une nouvelle approche sur Rome. L’Histoire s’intéressant désormais plutôt, aux dires des intervenants, à une approche spatiale (moins thématique et plus structurale sur le fonctionnement de la cité républicaine et impériale), s’intéressant aux itinéraires des processions, aux changements liés aux lieux de culte et aux lieux politiques.
Espace urbain
Il s’agit là d’une intéressante renaissance dans le système d’étude qui caractérise l’Histoire romaine, puisqu’en lien avec les problématiques actuelles de l’espace urbain. Les historiens songent désormais à réunir des données historiques et archéologiques pour mieux percevoir les rythmes et les dynamiques de la vie urbaine, ainsi que les relations entre la plèbe, le sénat et l’empereur et leurs relations qui s’illustrent dans la statuaire jusque dans les discours politiques.
Il nous faudra donc attendre avec impatience la publication prochaine des actes du Colloque par l’École française de Rome pour se replonger dans la fascinante histoire de la ville de Rome sous tous ses aspects.