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Les Romains appelés aux urnes pour se prononcer sur la mission d’Atac

Rome Atac Service transportRome Atac Service transport
Écrit par Vincent Rochette
Publié le 7 novembre 2018, mis à jour le 7 novembre 2018

Les citoyens de Rome sont appelés aux urnes ce dimanche, le 11 novembre, afin de répondre à deux questions concernant la mission d’Atac, le service de transport en commun de la ville.

 

Le référendum a été accepté par la municipalité, après le que le comité Sì Mobilitiamo Roma, associé aux partis Radicali Roma et + Europa d’Emma Bonino ait réussi à obtenir les 30 000 signatures nécessaires pour le tenir. 

 

Les deux questions qui sont posées aux citoyens qui doivent se présenter aux urnes sont les suivantes :

 

1- Souhaitez-vous que Rome confie tous les services liés au transport public local de surface et métro, ou routier et ferroviaire, par le biais d'appels d'offres, ainsi qu'à un certain nombre de gestionnaires et garantissant des formes de concurrence comparée, dans le respect des règlementations en vigueur pour la protection des citoyens. la sauvegarde et la relocalisation des travailleurs dans la phase de restructuration du service?

 

2-  Voulez-vous que Rome, sans préjudice des services liés aux transports publics locaux, souterrains ou routiers  et ferroviaires, favorise l’exercice du transport collectif non régulier sur le territoire local par des entreprises en concurrence?

 

 

« Nous voulons casser le monopole d’Atac, car c’est l’une des causes des problèmes du transport collectif.  Nous voulons  le faire en demandant que le service soit sous la forme d’une compétition européenne (pour les appels d’offres).  Nous pourrions partager les services en différents lots, les attribuer à des différentes sociétés, pour favoriser la concurrence », affirme Fabrizia Mascolo, membre du comité Sì Mobilitiamo Roma.

 

Selon eux, en Europe, l’étude des meilleures pratiques a définit l’attribution avec compétition comme la meilleure option.   De plus, ils justifient leur positionnement en invoquant une loi italienne qui spécifie que si les sociétés comme Atac désirent recevoir des subventions spécifiques, les appels d’offres des sociétés de transport ne doivent pas être directes.   

 

Le collectif dénonce également le manque d’informations  et de publicité du référendum par l’administration municipale.

 

Comités du NON

 

Plusieurs comités citoyens appellent à voter non au référendum.  C’est le cas d’Independanza qui constitue le comité du Non au référendum.

 

« Le référendum du 11 novembre propose dans la première question la libéralisation des transports publics locaux, ce qui ouvre la voie à la pleine privatisation.   La libéralisation signifie que les entreprises sans risque d’entreprises utilisent des fonds publics, en tirant parti des infrastructures publiques (réseaux électriques, pistes, arrêts, abris et probablement des dépôts) payés par la communauté » , affirme Francesco Labonia, membre du comité NO referendum Atac.

 

Le comité, qui convient que la société Atac a plusieurs problèmes depuis plusieurs décennies, dénonce également que la seconde question qui ouvre la porte à un « capitalisme de plate-forme », citant l’exemple de la compagnie Uber.  Pour eux, « le transport, comme d’autres choix stratégiques, est un monopole public naturel public Le privé veut faire du profit, pas le public», ajoute t-il. 

 

Oui et non parmi les deux grands partis

 

Le Movimento 5 Stelle qui gouverne actuellement la ville est favorable au non, alors que l’opposition représentée par le Partito Democratico s’est prononcée pour le oui. 

 

Le référendum est consultatif et n’oblige pas l’administration municipale à tenir compte des résultats.  Le vote a lieu entre 8h et 20h.

 

vincent rochette
Publié le 7 novembre 2018, mis à jour le 7 novembre 2018

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