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Chute des exportations italiennes en 2020

Selon des prévisions révélées en Janvier 2021, les exportations italiennes ont été particulièrement affectées par l’épidémie de coronavirus. Selon des prévisions révélées en Janvier 2021, les exportations italiennes ont été particulièrement affectées par l’épidémie de coronavirus.
Écrit par Anaïs Lucien-Belliard
Publié le 18 février 2021, mis à jour le 18 février 2021

Selon des prévisions révélées en Janvier 2021, les exportations italiennes ont été particulièrement affectées par l’épidémie de coronavirus. On estime qu’en 2020 elles avaient diminué d’environ 16% par rapport à l’année précédente, avec une hausse notable en mai, moment où les mesures d’endiguement de la pandémie furent allégées. Malgré la recrudescence de la maladie pendant l’automne et la mise en place de nouvelles mesures de distanciations physiques, l’Italie a clôturé 2020 avec une solde commerciale de 50 milliards d’euros.

 

Depuis près d’un an, la Covid-19 a mis à genoux le commerce international et l’économie italienne dont le produit intérieur brut a reculé d’environ 9% en 2020. Avec une stagnation de sa productivité depuis 2016, un sud du pays toujours en retard, une dette publique s’élevant à 158% du PIB, et un secteur bancaire fragilisé par une faible rentabilité, l’Italie voit le différentiel avec le nord de la zone euro se creuser.

 

Pour autant, le pays prévoit un rebond de +6% en 2021, notamment grâce une reprise partielle des activités économiques. D’après l’Istat (Institut national des statistiques), l’Italie, dont le principal atout demeure l’industrie exportatrice, a enregistré au terme de son année 2020, une baisse notable de ses exportations : 9,9%, soit la plus forte baisse depuis 2009. Cela s’expliquerait par le déclin des ventes de biens d’équipements et des biens de consommation non durables.  

 

La contraction des exportations de la péninsule vers les territoires hors de l'Union européenne s’est généralisée sur tous les principaux marchés d’exportation, avec cependant des baisses en dessous de la moyenne pour la Chine (-0,6%), la Suisse (-2,9%), les États-Unis (-6,7%), et le Japon (-7,6%). En revanche, les marchés affichant les plus fortes baisses sont les pays de l’OPEP (-15,8%), de l’ASEAN (-16,1%), et l’Inde (-23,9%).

 

Cela n’a pas pour autant empêché l’Italie de clôturer l’année avec une solde commerciale d’environ 50 milliards d’euros. Le quatrième trimestre de 2020 s’est en effet conclu par une hausse des exportations italiennes vers les pays tiers de 4% par rapport à la période précédente, et ce en dépit d’un ralentissement économique au mois de décembre, en comparaison avec novembre. Cependant, par rapport à décembre 2019, on peut observer que les exportations ont augmenté de 3,1% sur une base annuelle, dans la mesure où elles étaient de +2% en novembre.

 

Pour relancer son économie, l’Italie devra s’appuyer un solide plan de relance et de résilience, sur lequel planche  justement le nouveau premier ministre, Mario Draghi. Le pays devra également se doter de réformes structurelles essentielles à son développement. Le fait que l’Italie dispose d’une robuste industrie manufacturière dans des domaines à haute valeur ajoutée (luxe, meubles, automobile, etc.), parfaitement intégrée aux chaînes de valeur mondiales, la deuxième après l’Allemagne (227,9 milliards d'euros en 2019).

 

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