Édition internationale

L’ANGE DE LA MORT – Elle tuait ses patients parce qu'elle les trouvait ennuyeux

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 octobre 2014

Daniela Poggiali, infirmière à l'hôpital de Lugo, dans les Marches est soupçonnée d'avoir assassiné 38 patients en leur administrant volontairement des doses mortelles de chlorure de potassium. Surnommée "l'ange de la mort" par la presse italienne, elle a été arrêtée la semaine dernière.

La presse italienne la surnomme "l'angelo della morte" (l'ange de la mort). Daniela Poggiali, infirmière de 42 ans à l'hôpital de Lugo, près de Ravenne est soupçonnée d'avoir tué 38 patients.

A l'origine, la mort de Rosa Calderoni, une patiente à qui elle aurait administré une dose mortelle de chlorure de potassium, une substance qui devient indétectable après quelques jours. Pourtant, des doses importantes ont été retrouvées dans les globes oculaires de la victime. L'infirmière a été arrêtée la semaine dernière. Elle est accusée d'homicide volontaire aggravé.

Depuis ces révélations, un lien aurait été établi entre l'infirmière meurtrière et des morts suspectes survenues à l'hôpital de Lugo depuis quelques mois. Selon Alessandro Mancini, le procureur de Ravenne, chargé de l'enquête, "il y a eu 38 décès suspects dont une dizaine extrêmement suspects". Les enquêteurs ont ainsi déterminé qu'ils étaient tous survenus alors que Daniella Poggiali était de garde. Mais si l'infirmière a utilisé le même poison à chaque fois, son caractère indétectable ne facilite pas l'enquête.

Les langues se délient alors et des témoignages affluent. Le Corriere della sera donne la parole à cette autre infirmière : "Aux alentours de 15h, une heure après qu'elle ait pris son service, il est mort. J'étais abasourdie et je me suis dit "c'est reparti". J'en ai parlé à un collègue. Nous nous demandions comment ces décès pouvaient être si fréquents, sans que personne ne puisse rien faire".

Des selfies avec les cadavres

Le jour de son arrestation, Daniela Poggiali s'apprêtait à partir fêter l'Oktoberfest de Munich, en Allemagne. D'après les enquêteurs, elle était souriante et calme. Elle est pourtant décrite comme "organisée, lucide et infatigable". Le rapport la dépeint aussi comme une personne "cynique et vindicative". Malgré cela, l'infirmière clame son innocence. 

Mais les photos retrouvées dans son téléphone portable ne vont guère l'aider. Un selfie d'elle, tout sourire,  les pouces en l'air, à côté du cadavre d'une femme âgée ou encore un autre cliché sur lequel elle imite la morte, la bouche ouverte et accompagné d'un commentaire macabre : "brr, la vie et la mort". 

Le juge d'instruction chargé de l'affaire la décrit comme ayant "un désir d'autosatisfaction et d'oppression envers les plus faibles". Il ajoute : "On sent qu'elle serait capable de tuer à tout moment, afin d'assouvir son désir d'affirmation".

L'infirmière a fini par reconnaître avoir donné la mort aux 38 patients affirmant qu'elle les trouvait ennuyeux.

Aurélien Bureau (Lepetitjournal.com de Rome) - lundi 20 octobre 2014

Crédits photo : capture d'écran youtube

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Publié le 19 octobre 2014, mis à jour le 18 octobre 2014
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