Pour les passionnées du neuvième art, le Macro Testaccio accueille les bandes dessinées du maître du genre érotique, Milo Manara. Intitulée « MACROMANARA - Tout recommence avec un été romain », l'exposition retrace la carrière du dessinateur à travers ses principales ?uvres.
Né en 1945 à Luson, dans la province de Bolzano, Milo Manara a débuté comme auteur de roman policier-érotique dans les années 60. Dans le milieu de la bande dessinée, Milo Manara se fait d'abord connaître en France, en publiant dans la revue « À suivre » les petites histoires de HP et Giuseppe Bergman, référence à son mentor Hugo Pratt. « Il m'a enseigné à être libre dans mon travail », raconte t-il avec nostalgie. Son premier succès, Un été indien, est primé au festival de la BD d'Angoulême, l'équivalent d'un césar pour les cinéphiles. Avec Le jeu, la notoriété du dessinateur devient mondiale, notamment dans le genre érotique dans lequel il s'est spécialisé.
Outre sa collaboration avec Hugo Pratt, Milo Manara a également travaillé avec Federico Fellini, célèbre réalisateur italien (La Dolce Vita, 1960) : « La Rai n'arrivait pas à trouver les sous pour réaliser un film pour Fellini. C'est comme cela qu'il s'est intéressé à la bande dessinée », explique le dessinateur en racontant leur première collaboration pour Voyage à Tulum. Mais l'italien ne s'arrête pas là. À la demande de Marvel, il réalisera notamment une histoire des X-Men entièrement féminine, intitulée Jeunes filles en fuite, toujours en accord avec le genre érotique qu'il affectionne particulièrement.
Désormais mondialement reconnu, Milo Manara s'est justement livré sur son ascension dans le milieu de la bande dessinée : « Le fait d'être étiqueté dans une catégorie comme l'érotisme m'a beaucoup aidé. Il y a tellement de belles choses différentes qui se font en dessin désormais. Mais la vision de l'érotisme a beaucoup changé. Aujourd'hui, on est plus contemplatif et un peu moins participatif ».
Mino Manara rend aussi hommage à la ville de Rome dans plusieurs de ses ?uvres. «Rome est une ville extraordinaire, à la fois violente, sensuelle, illuminée. J'ai voulu en faire un personnage dans Caraveggio (son dernier volume) car c'est une ville unique », confie-t-il.
Une ville unique pour un dessinateur inégalable, voilà ce qui vous attend jusqu'au 09 juillet au Musée d'art contemporain de Rome.
MACRO Testaccio ? La Pelanda
Piazza Orazio Giustiniani, 4 ? Roma
Exposition MACROMANARA : du 26 mai au 09 juillet de 12:30 à 19:30.
Fermé le lundi.
Valentin Basso (Lepetitjournal.com de Rome) - Mardi 6 juin 2017
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