En 2018, le congé paternité obligatoire se voit doublé pour les pères italiens. Passant de 2 à 4 jours, il reste encore toutefois très réduit par rapport aux autres pays européens.
Pour ceux qui deviennent papa en 2018 en Italie, 4 jours de congé obligatoires et 1 jour facultatif les attendent. La dernière loi de finance a ainsi doublé le temps du congé paternité obligatoire et permettant un jour facultatif, uniquement si la mère l’enlève de son congé maternité. La mesure a été introduite pour inciter les pères à profiter leur congé paternité qui jusqu’alors, selon les statistiques, était utilisé uniquement par deux papas sur dix.
L’Italie à la traîne
La tentative – des plus timides – vise aussi à rapprocher l’Italie des autres pays de l’Union européenne, parmi lesquels la Péninsule reste à la traîne en la matière. C’est seulement en 2015 que la ministre du Travail de l’époque, Elsa Fornero, a introduit le 1er jour de congé paternité, qui devinrent deux en 2016, avant de doubler en 2018.
Un progrès qui laisse néanmoins l’Italie bien loin derrière la Suède, pays de la parité sacrée (père et mère se partagent le congé parental de 480 jours), voire même de la France qui n’excelle pourtant pas avec ses 11 jours consacrés au congé paternité.
Une situation qui pourrait changer dans l’Hexagone. Lundi 22 janvier, quatre ministres du gouvernement Philippe – Marlène Schiappa, Agnès Buzyn, Gérald Darmanin et Muriel Pénicaud – ont confié à l’Inspection générale des Affaires sociales, une mission d’expertise sur le congé paternité en vue de favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes.