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Frantz Gauviniere (artiste) : « L’énergie à Milan est inexplicable »

Frantz gauviniere milanFrantz gauviniere milan
Frantz Gauviniere, artiste français vivant à Milan et coauteur de "Milano. La città delle Dragonesse"
Écrit par Lucas Vincent
Publié le 13 février 2019, mis à jour le 13 février 2019

A l’occasion de la sortie de son livre Milano, La città delle Dragonnesse, rencontre avec l’artiste français et milanais d’adoption Frantz Gauviniere pour découvrir ce Milan sous un tout autre œil.

Lepetitjournal/Milan : Vous vivez à Milan 2013. Quelle est votre relation avec la ville en tant qu’artiste ?

Frantz Gauviniere : Je suis carrément un amoureux de Milan. L’énergie ici est inexplicable. Si la capitale artistique pour émerger est sans aucun doute Berlin aujourd’hui, Milan offre de belles opportunités. Si un artiste veut percer, cette ville est l’endroit idéal et non pas Rome comme on pourrait l’imaginer. Actuellement je suis dessinateur de presse pour Ouest-France mais ce qui me fait le plus rêver, c’est la peinture. Et à Milan il y a une grosse demande. Je produis énormément ici.  

Milan a aussi été votre source d’inspiration. En témoigne votre livre Milano. La città delle dragonnesse* qui vient d’être publié. Qu’avez-vous voulu transmettre avec cet ouvrage ?

Il s’agit d’une sorte de guide touristique et historique, un voyage entre fantaisie et réalité à la recherche des lieux magiques de Milan et à la redécouverte des racines de la ville. Il contient 47 dessins de monuments de Milan tels que Porta Romana, les Colonnes de San Lorenzo et le Castello Sforzesco, mais aussi d’autres méconnus comme le Temple de la Nuit, la Tour des Sirènes et des refuges anti aériens de la Seconde Guerre Mondiale. Ces dessins sont tous accompagnés d’illustrations de « dragonnesse » et de textes historiques expliquant chaque monument. Ces derniers sont écrits par GianLuca Padovan, historien, spéléologue et surtout passionné.

On connaît le Biscione comme symbole de Milan. Mais qui sont ces dragonnesse qui figurent sur chacun de vos dessins ?

L’idée du livre est née après être passé devant le Castello Sforzesco où j’y ai découvert ce fameux Biscione. Je le trouvais fascinant. Et j’ai ainsi commencé à créer des « dragonnesse », en référence au Biscione donc, sur les lieux emblématiques de Milan. Elles représentent l’armée de protection de la Madonnina de Milan. En hommage au matriarcat, je voulais équilibrer l’aspect pesant du patriarcat avec une touche de mythologie.

En tant qu’admirateur de Milan, comment imaginez-vous votre futur dans la capitale lombarde ?

Je ne me vois pas partir. Les premières critiques du livre sont par ailleurs assez bonnes. A côté, je continue à exposer dans les lieux de passage, les restaurants et bars. Je réalise aussi des dessins et notamment des portraits sur commande. Je travaille également sur un nouveau projet de ville italienne avec un autre animal mythologique.  Ce qui est sûr c’est que Milan en tant qu’artiste, c’est ma ville.


*"Milano. La città delle Dragonesse" Excalibur (Milano)

 

Lucas Vincent
Publié le 13 février 2019, mis à jour le 13 février 2019

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