Le rapport de l'OCDE publié mardi, fait état d'une augmentation générale des recettes fiscales dans les pays développés. L'Italie connaît une croissance supérieure à la moyenne, avec un système qui pèse surtout sur le travail.


Le montant des impôts dans les pays riches s'établit à un nouveau record historique, totalisant, en moyenne, plus d'un tiers de leur PIB, d’après le rapport Statistiques des recettes publiques, publié le 9 décembre 2025.
En Italie, en 2024, les recettes fiscales ont atteint 42,8 % du PIB, soit une hausse de 1,2 point par rapport à 2023. Tous impôts confondus, l’Italie se classe ainsi au quatrième rang des pays ayant la fiscalité la plus élevée des pays riches de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La Péninsule se classe après le Danemark (45,2 %), la France (43,5 %) et l'Autriche (43,4 %), tandis que l'Allemagne affiche un ratio de 38 %.
Une progression plus rapide en Italie
Les impôts rapportés au produit intérieur brut (PIB) ont augmenté dans 22 des 36 pays membres de l'organisation. En moyenne, le ratio a atteint 34,1 % du PIB en 2024 contre 33,7 % l'année précédente. Il n'était que de 24,9 % en 1965. Toutefois, l’Italie a connu une progression plus rapide par rapport aux autres pays européens. En 2023, le pays se situait au huitième rang. Il a donc gagné quatre positions en un an seulement.
D'où proviennent les recettes fiscales en Italie : les cotisations sociales en pole position
Tous les pays n'ont pas les mêmes structures fiscales. En Italie, et à l’instar de la plupart des pays de l’OCDE, la principale source de ce total est constituée par les cotisations de sécurité sociale, qui représentent 29,6 % du revenu total (contre 33,2 % du total des recettes en France et une moyenne de 25,5 % dans les pays de l'OCDE). Les gouvernements ont relevé les taux d'imposition du travail pour faire face à la hausse des dépenses publiques, souligne l'organisation. L'une des raisons principales est liée au vieillissement de la population qui pèse sur les dépenses de retraite et de santé.
Les impôts sur le revenu des personnes physiques suivent, à 27 %, soit un taux plus élevé que la moyenne de l'OCDE (23,7 %) mais bien moindre qu’au Danemark (57,2 %).
Les recettes liées à la TVA représentent quant à elles 15,7 % du total, et l'impôt sur les bénéfices des entreprises 6,6 % (contre 11,9 % dans l'OCDE).
Les statistiques fournies par l’OCDE ne visent pas seulement à déterminer si un système fiscal est trop élevé, il permet aussi comprendre sa structure et son impact sur la croissance, la productivité et l'emploi. Et d’en déduire l’efficacité des dépenses publiques.
« Payer 42,8 % du PIB en impôts et cotisations implique d'attendre beaucoup de l'État, notamment en matière de services et d'infrastructures », souligne le Corriere della sera.
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