L’Union européenne a déposé une nouvelle plainte à l’encontre de Milan pour dépassement des limites d’émissions de particules fines, après deux condamnations précédentes.


Début décembre, Milan a déjà enregistré 57 jours de pollution atmosphérique sur l’année 2025. C'est pire que l'an dernier, qui était déjà pire que l'année précédente. Sur la même période en 2024 (au 3 décembre), on comptait 50 jours de pollution et seulement 35 en 2023 (la meilleure année pour les particules fines depuis la mise en place du réseau de surveillance de l'Agence régionale de protection de l'environnement).
Aussi, la Commission européenne a de nouveau « mis en demeure » la capitale lombarde, après déjà deux condamnations de la Cour de Justice européenne pour « dépassement systématique » des limites de pollution atmosphérique et pour défaut de mise en œuvre de mesures efficaces visant à garantir un air plus pur.
L'ouverture de cette nouvelle « enquête » devrait être suivie d'une nouvelle condamnation dès lors que les niveaux de pollution de l'air à Milan et en Lombardie dépassent largement les seuils annuels autorisés.
En effet, d'ici la fin 2025, Milan aura probablement doublé le nombre de jours de dépassement autorisés par l'ancienne directive européenne, qui s'élevait à 35. Cette directive est aujourd’hui devenue obsolète, au motif que ces limites résultaient totalement inadaptées à la protection de la santé humaine. En 2024, l'UE a adopté une nouvelle directive sur la qualité de l'air, abaissant la limite journalière de PM10 à 45 microgrammes par mètre cube (au lieu de 50 actuellement). Une limite qui ne doit pas être dépassée plus de 18 fois par an, alors même que les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé préconisent des niveaux de particules fines encore plus bas.
La nouvelle directive européenne fixe comme objectif de rester en dessous des nouvelles limites d'ici 2030 Un objectif pratiquement impossible à atteindre pour la Lombardie.
Les causes principales de la pollution à Milan
Les particules fines à Milan ont des sources d'émission bien identifiées. D’après les experts, le trafic produit près de la moitié des particules fines PM10 (de 38 à 48 %) et le chauffage près d'un tiers (de 18 à 27 %).
Les recherches les plus récentes de l'Agence territoriale pour la santé (ATS) expliquent qu'à Milan, « 10 % des décès de causes naturelles sont attribuables au dioxyde d'azote, 13 % des décès de causes naturelles sont imputables aux particules très fines PM2.5, et 18 % pour tumeur aux poumons ».
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