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LITTÉRATURE – Marc Levy : "L’écriture doit rester une liberté"

Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012

En visite à Milan pour la promotion de Mes amis, mes amours (Amici miei, miei amori), Marc Levy a apprécié l'intérêt des Italiens pour ses livres. Son dernier roman, Les enfants de la liberté, sera traduit en italien au printemps prochain. Rencontre

(Photo LPJ)

Lepetitjournal.com : Quel accueil le public italien vous réserve-t-il ?
Marc Levy :
L'accueil est très sympathique, c'est toujours agréable de venir en Italie. Après la France et l'Allemagne, l'Italie est le troisième pays européen où mes livres se vendent le mieux. Je réponds à beaucoup d'interviews. Les journalistes m'ont principalement posé des questions sur mes livres, c'est appréciable. En sept ans d'interviews, j'en ai finalement peu parlé.

Vos premiers livres avaient une composante surnaturelle ou mystérieuse que l'on ne retrouve pas dans Mes amis, mes amours, est-ce un changement de registre ?
Je n'ai jamais eu envie d'enfermer mon écriture dans un genre. L'écriture doit rester une liberté. Il ne s'agit pas d'utiliser des ingrédients et de suivre une recette. Sur six histoires, trois ont une dimension fantastique, trois n'en ont pas. J'aime cette alternance. Le prochain aura une dimension fantastique, non pas parce qu'il le faut mais parce que l'histoire en contient.

Si vous deviez jouer un rôle dans le film Mes amis, mes amours, lequel choisiriez-vous ?
Mathias. Avant que le livre ne paraisse, je croyais que j'étais Mathias, mais mes amis m'ont dit que j'étais Antoine.

"Mon père aurait tout fait pour m'empêcher d'écrire ce livre"

Avec Les enfants de la liberté (qui sera traduit en italien au printemps), on s'éloigne encore plus de votre veine initiale. A-t-il reçu le même accueil de vos lecteurs ? Certains ont-ils été désarçonnés par ce livre ?
A ma grande surprise, ils n'ont pas été désarçonnés. J'ai reçu beaucoup de mails de lecteurs qui l'ont acheté par fidélité mais qui l'ont finalement préféré à Et si c'était vrai. J'ai changé de registre, mais c'est toujours la même musique. Il n'y a pas eu de tromperie car la couverture est différente. Pendant la promotion du livre, j'ai bien expliqué que ce livre était différent. Il est en passe de devenir le plus vendu.
 

Vous l'avez écrit à l'insu de votre père. Pourquoi ?
Mon père est tellement pudique qu'il aurait tout fait pour m'empêcher d'écrire ce livre. Il aurait eu peur d'un roman de famille, que l'on raconte uniquement son histoire à lui. Je n'ai pas écrit "mon père ce héros", mais l'histoire d'une vingtaine d'adolescents pendant la guerre. C'est un roman d'aventures et d'amour, constitué d'histoires vraies. J'ai fait cinq ans de recherche auprès des survivants. Ma mère a joué le rôle d'agent double. Elle posait des questions à mon père innocemment et me restituait ses réponses. Cela a conduit à une drôle de conversation, mon père me disant : "Elle est bizarre ta mère en ce moment, elle me pose beaucoup de questions sur la Résistance".
Propos recueillis par Corentine GASQUET. (www.lepetitjournal.com - Milan) mercredi 19 septembre 2007


Mes amis, mes amours est disponible en français depuis le 7 mars 2006 et en italien depuis le 3 mai 2007.
Pour plus d'informations :
www.marclevy.info
www.laffont.fr
www.corbaccio.it

lepetitjournal.com Milan
Publié le 19 septembre 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

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