L’Italie, dépeuplée et plus âgée

La photographie de l’Italie réalisée par l’Istat dans son rapport portant sur la démographie du pays, révèle que les italiens sont toujours moins nombreux et plus âgés.

La population résidente en Italie au 1er janvier 2018 descend à 60,494 millions d’individus, soit presque 100.000 de moins que l’année précédente. Les chiffres de l’Institut national de la statistique, issus du Rapport sur les indicateurs démographiques sont sans appel. Le solde naturel (différence entre les naissances et les décès) est encore une fois négatif : moins 183.000 entre 2016 et 2017. C’est l’équivalent de deux villes d’Avignon qui disparait en un an.

La cause principale : un nombre de naissances qui n’a jamais été aussi bas en 2017 (464.000), soit 2% de moins qu’en 2016. Cette baisse historique s’inscrit, qui plus est, dans une spirale de décroissance qui a commencé il y a une décennie, à partir de 2008, année où on comptait 577.000 naissances.
Le taux de fécondité des italiennes est en effet l’un des plus bas d’Europe : 1,34 enfant par femme en 2016, contre 1,93 en France selon l’Insee. Et il faudrait en théorie un taux de fécondité situé autour de 2 pour assurer la stabilité de la population.
Parallèlement, le nombre de décès augmente en 2017. Etabli à 647.000, il marque une croissance de 5,1% par rapport à l’année précédente.

Une population italienne vieillissante

L’Istat photographie une nation composée de citoyens toujours plus vieux, avec un âge moyen de 45 ans. Près de 23% de la population est âgée de plus de 65 ans, alors que seul 13% a moins de 15 ans. Résultat, en 10 ans, les personnes en âge d’être à la retraite ont augmenté de 2,4 points alors que les personnes en condition de travailler a diminué de 1,6%.

Solde migratoire en hausse

L’immigration stabilise quelque peu la « perte » de population liée au nombre limité de naissances. En effet, avec une immigration qui a augmenté de 12% en 2017 avec l’arrivée de 337.000 personnes, le plus grand nombre de ces 5 dernières années, ces dernières viennent combler le solde naturel négatif. Au total, les étrangers résidents en Italie au 1er janvier 2008 sont au nombre de 5,65 millions, soit 8,4% de la population résidente totale.
Reste que les Italiens choisissent eux-mêmes d’immigrer. Ils étaient un peu plus de 100.000 en 2017. (-2,6% en 1 an).