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L’Italie conteste une mesure française pour protéger le Mont-Blanc

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Écrit par Chloris Ploegaerts
Publié le 22 octobre 2020, mis à jour le 23 octobre 2020

Une note du ministère italien des Affaires étrangères, envoyée aux autorités françaises le 21 octobre relance les frictions autour des frontières du Mont-Blanc. Une source de tension diplomatique entre les deux pays depuis 160 ans.

C’est une des plus anciennes querelles transalpines qui refait de nouveau surface. Depuis près de deux siècles, la France et l’Italie se disputent la souveraineté du toit de l’Europe. En cause, cette fois : un arrêté préfectoral pris par la Haute Savoie afin de préserver les pentes du Mont-Blanc, contesté par l’Italie.

La mesure, annoncée par Emmanuel Macron en février dernier et signée par la secrétaire d’Etat à la biodiversité le 1er octobre 2020, définit un périmètre de plus de 3 000 hectares dans lequel certaines activités ne sont plus autorisées. Il est notamment interdit de circuler en voiture, de camper ou d’entreprendre l’ascension du sommet sans protection dans cette partie de la montagne, désormais divisée entre une zone réservée à l’alpinisme et une autre laissée aux randonneurs et promeneurs.

Le tracé de la frontière, éternelle discorde franco-italienne

Le texte, pensé pour contenir certains abus, pose problème du point de vue italien. Car ce territoire, comprenant les communes françaises de Chamonix, Les Houches et Saint-Gervais, englobe aussi la Pointe de Helbronner et le refuge Torino, rattachées à la Péninsule. « De telles mesures unilatérales ne sauraient être imposées sur le territoire italien, elles n’ont aucun effet et ne sont pas reconnues par l’Italie », a martelé le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi di Maio, dans une note transmise le 21 octobre aux autorités françaises.

Cette brouille interfère régulièrement dans les relations entre la France et l’Italie. Depuis la délimitation officielle de 1860, aucun véritable accord n’a été trouvé sur le tracé de la frontière internationale. Pour les Français, le Mont-Blanc fait partie intégrante de l’Hexagone, tandis que les Italiens le considèrent comme étant à cheval entre les deux pays. Et bien que la différence se joue sur une portion de quelques hectares, le moindre aménagement décidé par l’une des parties provoque toujours une avalanche de protestations.

Chloris
Publié le 22 octobre 2020, mis à jour le 23 octobre 2020

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