Édition internationale

LIBERTE DE LA PRESSE – L’Italie progresse mais Grillo est accusé

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Écrit par Marie-Astrid Roy
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 15 janvier 2018

L'Italie a fait un bond en avant dans le classement 2017 de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse. Si le pays gagne 25 places pour arriver 52ème sur 180 pays recensés, RSF accuse directement Beppe Grillo d'entraver le travail des journalistes. Le chef du Mouvement 5 étoiles riposte.


L'Italie passe de la 77e à la 52e place dans le classement mondial établit par Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, publié le 26 avril dernier. Une amélioration notamment due à l'acquittement de plusieurs journalistes, parmi lesquels Emiliano Fittipaldi et Gianluigi Nuzzi, jugés lors du procès Vatileaks, pour s'être procurés et avoir divulgué des documents concernant les intérêts fondamentaux du Saint-Siège.
 

Effet Grillo

Pour autant, l'ONG dénonce les « intimidations verbales ou physiques, provocations et menaces » et les « pressions des groupes mafieux et des organisations criminelles ». Parmi les problèmes indiqués, « les responsables politiques comme Beppe Grillo qui n'hésitent pas à communiquer publiquement l'identité des journalistes qui les ennuient ». Résultat, selon le rapport : « les journalistes se sentent sous pression de la part des politiques et choisissent toujours plus de s'autocensurer ».
Mécontent, Grillo contre-attaque via sur son blog, Twitter et Facebook : « Le responsable de ce système de l'information pourri ce serait moi ? Dans un pays dans lequel l'ancien premier ministre condamné détient trois télévisions depuis plus de 20 ans [?], où pire encore, certains quotidiens sont de la propriété directe des partis politiques, le problème c'est moi, qui écris sur un blog? ».

Le rapport rappelle en outre que six journalistes sont encore sous protection de la police suite à des menaces de mort subites par la mafia ou d'autres groupes criminels.

Et ailleurs ?

La presse ne serait libre que dans une cinquantaine de pays selon RSF (Amérique du Nord, Europe, Australie et le sud de l'Afrique). L'organisation s'alarme : « Jamais la presse n'a été aussi menacée » et ne manque pas de dénoncer la prolifération des fausses informations, la répression mais aussi le triomphe d' « hommes forts » comme Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan.

La France quant à elle gagne 6 places par rapport à l'année dernière et arrive ainsi 39e sur les 180 pays recensés. RSF dénonce toutefois « un climat délétère », notamment durant la campagne présidentielle « où il devient normal d'insulter les journalistes ». L'ONG pointe aussi du doigt les pressions exercées par le groupe Vivendi (Vincent Bolloré) sur ses médias, ayant conduit entre autres à « la déprogrammation d'une enquête sur le Crédit mutuel dirigé par l'un de ses amis ».




 

MAR
Publié le 30 avril 2017, mis à jour le 15 janvier 2018
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