Mercredi, le Sénat a autorisé le renvoi du leader de la Ligue devant la justice. Matteo Salvini est accusé de séquestration aggravée de personnes pour avoir empêché le débarquement de 131 migrants, bloqués sur un navire au large de la Sicile en juillet 2019, alors qu’il était ministre de l’Intérieur.
L’immunité parlementaire de l’ancien ministre de l’Intérieur Matteo Salvini est levée. Mercredi 12 février, le Sénat italien a voté en faveur du renvoi du chef de Ligue devant la justice, celui-ci étant accusé de séquestration aggravée de personnes pour avoir empêché le navire militaire, le Gregoretti, d’accoster sur les côtes italiennes, avec à son bord 131 migrants. A partir du 27 juillet 2019, le bateau est resté au large de la Sicile pendant trois jours.
Un tribunal de Catane accuse l’ancien ministre de l’Intérieur « d’abus de pouvoir et de séquestration de personnes ». Les deux partis de droite Fratelli d’Italia et Fdl avaient ainsi fixé à l’ordre du jour au Sénat, le vote sur l’impossibilité de renvoyer Matteo Salvini devant la justice. La Constitution italienne permet en effet au Parlement de bloquer des poursuites contre un ministre, s’il est estimé qu’il a agi dans l’intérieur supérieur de l’Etat.
Si les sénateurs de la Ligue n’ont pas participé au vote, ceux du M5S, du PD et d’Italia viva (nouveau parti de centre gauche de Matteo Renzi) ont sans surprise voté contre, confirment l’ensemble des médias italiens, avant même la communication du résultat officiel du vote électronique.
Avant le vote, Matteo Salvini a revendiqué dans son discours avoir exercé son « devoir de défendre le pays », en tant que ministre de l’Intérieur.
La décision de renvoi repose désormais sur les magistrats. En cas de procès, Matteo Salvini est passible d’une peine de 15 ans de réclusion et d’être déclaré inéligible.
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