

Le 25 octobre, on célèbre les pâtes dans le monde entier. La consommation du plat symbole de l’Italie a doublé en dix ans, mais l’Italie est à court de matière première.
Le monde entier a faim de pasta. En témoigne les chiffres portant sur la consommation de pâtes : 17 millions de tonnes annuelles ont été mangées en un an, soit le double d’il y a 10 ans, révèle une enquête de l’Union italienne Food à l’occasion de la journée mondiale des pâtes célébrée le 25 octobre.
L’Italie, premier pays producteur et consommateur de pâtes
La Péninsule est sans surprise le pays où l’on consomme le plus de pâtes par habitant : chaque italien en mange 23 kilos par an. L’attribution de la médaille d’argent est un peu plus surprenante. Elle revient aux Tunisiens qui en consomment 17 kilos par personne et par an, devant le Venezuela (15 kilos) et la Grèce (12 kilos).
L’Italie reste aussi le premier producteur de pâtes au monde avec 3,4 millions de tonnes produites, dont 2,4 millions de tonnes exportées en 2021. Autrement dit, un plat de pâtes sur quatre, consommé dans le monde est italien. Et les principaux clients de l’Italie sont toujours l’Allemagne, le Royaume Uni, les Etats-Unis, la France et le Japon, qui absorbent à eux seuls plus de la moitié de l’export.
Un marché innovant
Les fabricants de pâtes italiens défendent leur primauté par les investissements sur l’innovation. Les 120 entreprises du secteur déclarent dépenser en moyenne10%de leur chiffre d’affaires en recherche et développement, notamment pour saisir les nouvelles tendances. Les pâtes classiques et leurs 300 formats différents représentent encore 90% du marché. Mais les préférences des consommateurs évoluent, principalement par les pâtes complètes, sans gluten, ou aux farines alternatives telles que les légumineuses.
Carence de matière première
Mais le secteur affronte des problèmes de filière omniprésents. Les matières premières affichent des prix ayant atteint des sommets : le prix du blé dur italien (540 euros par tonne) a augmenté de 135% sur les cinq dernières années, alors que le blé d’importation a dépassé les 600 euros par tonne.
Malgré la baisse des importations, la filière connaît un déficit grandissant. Au cours des sept premiers mois de l’année de 2021, les importations de blé étranger ont diminué de 7,3% par rapport à l’année précédente mais elles ont augmenté en valeur de 10%. Et selon les prévisions de la filière, la situation ne va pas aller en s’arrangeant. Les stocks mondiaux de blé vont continuer à baisser jusqu’à atteindre leur minimum en 5 ans. Cela alors que la demande poursuit une expansion continue.
Sur le même sujet
