Après une baisse après la pandémie, le travail non déclaré a recommencé à augmenter en Italie, indique un récent rapport de l’Institut national de la statistique (Istat) sur l’économie cachée. En 2023, plus de 9 % du produit intérieur brut italien provenait de l'économie souterraine.


Plus de 3 millions de personnes travaillent « au noir » en Italie, soit une augmentation de 4,9% en un an (entre 2022 et 2023). La résurgence du travail non déclaré est pointée du doigt par le dernier rapport de l’Istat sur l'économie souterraine, publié la semaine dernière. D’autant que la hausse représente presque le double de celle du travail régulier sur la même période (+2,4% en 2023 avec plus de 500.000 contrats de travail supplémentaires).
9% du PIB italien
En 2023, plus de 9 % du produit intérieur brut italien est le résultat d'une économie souterraine, indique l’Istat.
L'économie dite « non observée », qui englobe les activités illégales, a une valeur estimée à 217,5 milliards d'euros (en hausse de 7,5 %) par rapport à 2022. Et environ 185 milliards d'euros de valeur ajoutée sont générés par l'économie informelle, alimentée notamment par les sous-déclarations ou générée par le travail irrégulier.
Le secteur le plus touché reste celui des services, il représente près de 14% de l’économie souterraine.
Le travail non déclaré atteint des niveaux particulièrement élevés dans le secteur des services à la personne (40,5 %). La présence de travailleurs irréguliers reste aussi importante dans l'agriculture (17,6 %), le commerce, les transports, l'hébergement et la restauration (15 %) et la construction (12,8 %).
Sur le même sujet























































