Les autorités de la concurrence américaine et européenne ont approuvé sans condition la fusion entre les deux géants de l’optique français et italien.
Malgré une décision reportée à plusieurs reprises, le feu vert est sans condition : La Federal Trade Commission américaine, la Commission européenne et 13 autres pays ont approuvé la méga-fusion des deux géants français et italien de l’optique Essilor et Luxottica.
L’opération, d’une valeur de 46 milliards d’euros, avait été annoncée il y a plus d’un an, en janvier 2017. Mais en septembre dernier, la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager avait quelques soupçons : « La moitié des Européens portent des lunettes. Nous devons examiner attentivement si le projet entraînerait une hausse des prix et une diminution du choix pour les opticiens », déclarait-elle. Et après une enquête menée auprès de 4.000 opticiens en Europe, les préoccupations n’ont pas été corroborées.
A l’annonce du feu vert jeudi dernier, l’action d’Essilor a clôturé à 5% à la Bourse de Paris, celle de Luxottica à 5,2% à la Bourse de Milan.
Deux groupes complémentaires
Comme les deux groupes le répétaient, il ne pouvait y avoir situation de monopole dès leur lors que leurs activités sont différentes, bien que très complémentaires. Et leurs marchés restent encore fragmentés.
Le français Essilor, numéro 1 mondial de l’optique ophtalmique, élabore des verres correcteurs comme les fameux Varilux. L’italien Luxottica exerce quant à lui son activité dans le secteur des montures de luxe comme fabricant mais aussi distributeur de lunettes Ray Ban, Persol ou encore Alain Mikli et comprend de nombreuses licences commerciales comme notamment Armani, Chanel ou Prada.
Suite à la finalisation de l’opération qui devrait intervenir avant l’été, le nouvel ensemble sera français. Le nouveau groupe sera contrôlé à 30% par le milliardaire italien âgé de 81 ans, Leonardo Del Vecchio. Avec ce mariage, les deux entreprises espèrent économiser entre 500 et 600 millions par an.