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"Earth Protectors" sur les écrans, le film d’Anne de Carbuccia, milanaise d’adoption

Affiche film Earth ProtectorsAffiche film Earth Protectors
Écrit par Marie-Astrid Roy
Publié le 20 avril 2023, mis à jour le 21 avril 2023

Artiste engagée et reconnue, Anne de Carbuccia vient une nouvelle fois réveiller les consciences. A l’occasion du Jour de la Terre le 21 avril, son long-métrage Earth Protectors sort sur les écrans en Italie.

Ces dix dernières années, Anne de Carbuccia, artiste environnementale reconnue, a illustré et répertorié à travers son art les menaces que fait peser l’Homme sur la Planète. D’origine franco-américaine et milanaise d’adoption depuis plus de 20 ans - où elle a sa superbe galerie dans le quartier de Lambrate -, Anne de Carbuccia a parcouru le monde entier jusqu'aux coins les plus reculés du globe pour répertorier, avec une vision artistique, les sites, la sécheresse, les océans de plastique, les espèces et les cultures en voie de disparition.

L’art comme langage universel

Sa mission : sensibiliser l’opinion publique mais aussi inspirer des actions individuelles et collectives à travers ses photos artistiques exposées dans les musées et institutions d’Europe et des Etats-Unis. Elle a aussi réalisé des programmes éducatifs (accessibles librement) et un premier court-métrage, One Ocean, présenté en 2018 à la 75è édition de La Mostra de Venise (disponible en six langues).

C’est désormais au cinéma, avec un long-métrage, que l’artiste a choisi de porter sa mission, pour toucher un plus large public. A l’occasion de la Journée de la Terre le 21 avril, son film documentaire Earth Protectors est désormais disponible en Italie sur Google Play, Amazon Prime, Apple Tv et Chili.

Dans ce film documentaire, Anne de Carbuccia décrit la nécessité de nous adapter, en tant qu’espèce, à l’Anthropocène : la nouvelle ère géologique dans laquelle l’impact de l’Homme prend le pas sur les cycles naturels, avec à la clé incendies, inondations, pollution, ouragans et un virus mortel qui a paralysé le monde.
« Je voulais réaliser un film facilement regardable et compréhensible par tout le monde, tout en gardant ma dimension artistique et émotionnelle, en filmant de belles images, en faisant réfléchir les gens sur nos racines, nos cultures : qui nous sommes et d'où nous venons », explique l’artiste.

 

Un voyage émotionnel traversant plusieurs continents

Lors de ses expéditions à travers le monde pour créer ses installations artistiques, Anne rencontre une nouvelle génération de femmes et d’hommes qui œuvrent pour sauvegarder notre Planète. Son récit, inspiré de leur engagement et de leurs succès, retrace les histoires et la diversité de ces jeunes qu’elle appelle les « Protecteurs de la Terre ». Dans ce film, nous rencontrons ces acteurs du changement qui consacrent leur vie à notre Planète et inventent de nouvelles solutions pour s’adapter. Nous faisons ainsi la connaissance de Lili dans le Yucatán, Tashi dans l’Upper Mustang, Dasha en Sibérie, Mariasole en Italie, Alexandria à New York et Jared dans l’Amazonie péruvienne. Ils luttent contre la sécheresse, ils protègent les barrières de corail, ils aident les réfugiés climatiques et préservent l’Amazonie. Chacun d’eux contribue à sa manière à l’émergence d’un nouveau système.

Anne aborde aussi les tensions sociales liées à cette période de transformation, des réfugiés climatiques au mouvement environnemental des jeunes. Elle compose, avec les histoires des Protecteurs de la Terre un patchwork de récits frappants, d’interviews et de splendides images.

 

Chacun d’entre nous peut devenir une force géologique positive

Une note d’espoir

Le film nous révèle que les menaces de l’Anthropocène sont toutes interdépendantes et ne peuvent être affrontées séparément. Seule une action collective et mondiale permettra de trouver des solutions. Earth Protectors insuffle une note d’espoir et nous encourage à agir tous, en rappelant que la technologie moderne peut représenter un avantage pour la Planète et non pas seulement une menace.

« Je souhaite emmener le spectateur en voyage et qu’il se sente inspiré. J’aimerais qu’il prenne conscience que chacun d’entre nous peut devenir une force géologique positive. Chacune de nos pensées et actions quotidiennes a un effet d’ensemble sur notre Planète : c’est un formidable moyen de pouvoir ! Cela signifie que si l’humanité le décide, elle peut, du jour au lendemain, changer le futur de notre Planète », affirme Anne de Carbuccia.

Pendant le tournage de ce documentaire, Anne et son équipe ont été, comme tout le monde, confrontés au problème de la pandémie de coronavirus. Cette crise sanitaire met en exergue le message transmis par le film et souligne l’importance du lien qui nous unit à la fois à la science et à notre Planète. Comme le raconte la scientifique Julie Pullen dans le film, si nous pouvons appliquer ce que nous avons appris du Covid (l’action collective) à la lutte contre le changement climatique, cela pourrait changer la donne pour l'humanité.

Un film à empreinte carbone réduite

Pour se conformer à la mission qu’elle s’est fixée, Anne de Carbuccia a tenu à contrôler l’empreinte carbone engendrée par le tournage du film et les nombreux déplacements. « L’équipe était réduite à quatre personnes - une réalisatrice, deux cameramen et un technicien son, et nous utilisions des caméras légères et un drone pour pouvoir se déplacer à pied », précise l’artiste-réalisatrice. Par ailleurs, les émissions de CO2 engendrées par les expéditions cinématographiques ont toutes été compensées par le soutien de projets de reforestation de MyClimate (http://www.myclimate.org).

Soutenu par aucun sponsor, le film a été entièrement produit par la Fondation One Planet One Future, créée par Anne de Carbuccia en 2016 et ayant son siège à New York et à Milan. La Fondation est financée à travers des donations et la vente des œuvres d’art réalisées par l’artiste. Elle permet également de soutenir les communautés et les ONG évoquées dans le long-métrage.

MAR
Publié le 20 avril 2023, mis à jour le 21 avril 2023

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