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Coût de la vie : Combien dépense-t-on dans les différentes villes d’Italie ?

des gens font du shopping dans la rue du centre de Milandes gens font du shopping dans la rue du centre de Milan
@Egor Myznik, Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 29 août 2022, mis à jour le 30 août 2022

Une enquête dévoile les villes italiennes où l’on dépense le plus et le moins pour les courses alimentaires et les services. Coiffeur, fruits et légumes ou cappuccino, combien ça coûte en Italie ?

 

La vie est plus chère dans le Nord de l’Italie que dans le Sud, ce n’est pas une surprise. Et c’est bien à Milan, chef-lieu de la capitale économique de la Péninsule que la vie est la plus onéreuse. Mais de combien ? Une enquête de Codacons (association de défense des consommateurs) datant du mois d'août, a passé au peigne fin les principales dépenses du quotidien dans 17 villes de la Botte au regard des augmentations de différents produits listés par l’Institut de la statistique italien (Istat) et de l’inflation de +7,9% en juillet.

Sur le front des dépenses alimentaires, pour remplir un chariot de courses standard contenant des produits allant des fruits et légumes au poisson, on dépense environ 116 euros à Milan, soit 17,7% de plus que la moyenne nationale et jusqu’à 54% de plus qu’à Naples, ville la plus économique d’Italie. Dans la capitale de Campanie, le même panier de course coûte 75 euros. L'écart se creuse entre les deux villes : lors de précédente enquête menée par Codacons en janvier 2022, la différence de prix entre le chariot de course dans la ville la plus chère et la plus économique d'Italie était de 47%.
Après Milan, on trouve Aoste avec un ticket de caisse moyen de 110 euros, puis Gênes et Trieste (107 euros).

Parmi les villes les moins chères, outre Naples, se distinguent notamment Palerme (Sicile) et Pescara (Abruzzes).

Quant aux services, en allant chez le dentiste, au pressing ou encore chez le coiffeur (en autres), Milan ne figure qu’en troisième position de la ville la plus chère d’Italie avec une facture de 435 euros. C’est cette fois Aoste dans le nord-ouest du pays qui résulte la plus onéreuse avec une dépense moyenne de 458 euros, soit 29,7% de plus que la moyenne nationale, suivie par Trieste (421 euros).
Et là encore Naples résulte comme la ville la plus économique avec un panier moyen de services équivalent à 241 euros selon Codacons, suivie par Palerme (270 euros) et Pescara (279 euros).

 

Cappuccino, coiffeur… Quelques dépenses curieuses à travers l’Italie

« Le coût de la vie est extrêmement diversifié sur le territoire, avec les villes du Sud qui résultent en moyenne plus économiques par rapport au Nord de l’Italie », explique le président Carlo Rienzi de Codacons dans un communiqué de l’association.

D'après les données recueillies par l’association, il est préférable de se faire couper les cheveux à Catanzaro (Calabre)  pour dépenser en moyenne un peu plus de 14 euros, contre 26 euros à Trieste, tandis qu’une coupe femme revient en moyenne à 11,8 euros à Naples mais environ 27 euros à Bari. Le cappuccino au bar est plus avantageux à Rome, où il coûte en moyenne 1,18 euros, qu'à Trente (1,68 euros). Pour laver et repasser un costume au pressing, les Turinois dépensent 25% de moins que la moyenne nationale, en moyenne 8,43 euros.
Attention, les anchois résultent les plus "salés" à Rome (9,71 € le kg) et le saumon est prohibitif à Milan (presque 30 € le kg), bien plus cher que dans d’autres villes de la Botte.

Où l’inflation a-t-elle été la plus forte en Italie ?

L’inflation n’est pas la même partout en Italie (comme ailleurs). D’après les dernières données Istat, Catane, Palerme et Messine figurent parmi les villes italiennes ayant enregistré la plus forte hausse annuelle des prix (respectivement + 9,9 %, + 9,8 % et + 9 %) contre une moyenne nationale de 7,9 % en juillet.

Hausse des prix : l’inquiétude pour l’automne

Le retour des vacances s’annonce amer pour les portefeuilles des consommateurs. Selon l’association Codacons, les familles italiennes doivent s’attendre à débourser 711 euros supplémentaires (sur une base annuelle) entre ces mois de septembre et novembre. A elles seules, les dépenses alimentaires des Italiens vont subir une augmentation de 10% sur la base annuelle, sans compter par ailleurs la hausse des prix de l’essence et de l’énergie.

 

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