Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

"Andante con moto", l’exposition de Liliana Moro au PAC de Milan

installations au PACinstallations au PAC
Liliana Moro,La Passeggiata, 1989, Photo Stefan Altenburger Photography Zurich, Courtesy l’artista

Une rétrospective inédite consacrée à l’artiste Liliana Moro au Pavillon d’Art Contemporain de Milan, explorant son univers sonore et visuel.


Après une première étape au Kunstmuseum Liechtenstein, la vaste exposition arrive dans la ville natale de l'artiste sous une nouvelle forme. Le projet retrace la recherche artistique de Liliana Moro à travers une sélection d'œuvres historiques des années 1980 à nos jours, dont certaines ont été remontées pour la première fois à cette occasion, et d'autres, inédites, conçues spécifiquement pour les espaces du PAC.

L'exposition se penche spécifiquement sur un aspect fondamental de l'œuvre de Liliana Moro, le son, qui est évoqué dès le titre. Dans l'exposition, le son devient matière. Les œuvres de Liliana Moro ne sont pas faites pour être contemplées, mais impliquent le public et l'invitent à écouter, à se pencher, à tourner autour d'un espace, à regarder en l'air, à marcher sur du verre brisé. Souvent composées à partir d'objets et de situations du quotidien, les œuvres invitent le spectateur à regarder au-delà de ce qui n'est qu'apparemment évident, mettant en scène une réalité à la fois brute et poétique.

Une immersion sensorielle

Dès l’entrée, l'œuvre Senza fine (2010) accueille les visiteurs avec une pluie sonore de 25 versions de Bella Ciao diffusées en boucle. Le parcours commence avec une photographie de la ville de Milan prise par l’artiste, accompagnée de In No Time (2024), une installation sonore évoquant le soin et l'attention.

L’exposition se distingue par ses œuvres interactives. Le nomadi (2023) fait entendre des voix féminines provenant de sacs à dos symbolisant des vies nomades. Avec Moi (2012), les visiteurs entrent dans un cercle de douze haut-parleurs diffusant un texte de Moro, tandis que La passeggiata (1988) met en scène des patins à roulettes entravés par des chaînes, symbolisant des contraintes sociales.

L'exposition se termine au premier étage avec Andante con moto, réalisée en 2023 et présentée pour la première fois au Kunstmuseum de Vaduz. Trois haut-parleurs diffusent la voix de l'artiste lisant La Dernière Bande, œuvre théâtrale de 1958 de Samuel Beckett, partiellement modifiée par l'ajout de certaines sections, de sons et de bruits enregistrés par Liliana Moro. L'installation comprend également une peau de banane et une banane géante en ciment, un élément présent dans le drame théâtral, comme si l’artiste avait extrait une image du texte et l'avait agrandie. Un hommage au travail du célèbre dramaturge particulièrement significatif pour sa formation.

En dialogue avec l'exposition, la Project Room du PAC présente en outre la série photographique "Je m'appelle Olympia" d'Alice Guareschi, une action pour les éclairages de salle réalisée à l'Olympia, l'emblématique et légendaire théâtre parisien, dans une nouvelle installation spécifique conçue spécialement pour cet espace.

 

Informations pratiques
Fini le15sept.

Jusqu'au 15 sept. à 19:00

Adresse

via Palestro
MI
milan

En cours de chargement…

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions

    © lepetitjournal.com 2024