Le samedi matin, le marché de la rue Fauché, près de l'hôpital Buzzi, attire les Milanais branchés. On peut ici s'offrir des mules Miu-Miu ou des bottines Just Cavalli, des jeans Gianfranco Ferré ou encore des pantacourts Dolce&Gabbana, à des prix abordables
Photo Marianne Granier - Le marché de via Fauché, tous les samedis matins
L'Italie du cuir et de la mode scintille sur le marché de la rue Fauché le samedi. L'ambiance calme et quasi-policée est ponctuée par des étals où les étiquettes à trois chiffres estampillent les mules Miu-Miu et les bottines Just Cavalli posées sur leurs boites présentoirs. Chemisiers à paillettes et jeans made in Italy se retrouvent plus loin chez Gianfranco Ferré, alors que des vestes Max Mara aguichent la passante pour 35 euros. Des chemises de coton (avec boutons au col de rigueur) draguent ces messieurs pour 25 euros. Quelques nuisettes coquines s'égarent entre le stand de sacs en cuir ("le borse di Sylvia e Maury", à partir de 20 euros) et un splendide étal de jouets en bois. De pantacourt Dolce Gabbana en escarpins Les garçons, des grenouillères demi-saison en laine et coton pour bébés finissent d'alléger le porte-monnaie.
1 euro pour les enfants d'Afrique
A l'angle de la via Castelvetro, le griffé se dégriffe et le marché s'anime dans la deuxième partie de la rue. Quelques vendeurs de fruits et légumes (bien présentés mais pas si savoureux que ça !) s'intercalent entre des robes légères et des tee-shirts au décolleté Bellucci. Comme pour marquer cette imperceptible frontière, un homme en soutane blanche fatiguée est assis sur une chaise de bistrot, posée au milieu de la rue. Entouré de deux posters et d'une urne en carton, le Padre Barbiere scande son message à travers son porte voix : "1 euro pour les enfants d'Afrique"! Sur les chaussures de cet ancien locataire du séminaire de Fourvière à Lyon, pas de logo Prada ! Il explique de sa voix douce dans un français fluide et rocailleux qu'au Zaïre il suit et soutient 600 enfants orphelins de la guerre fratricide entre Tutsi et Hutu au Rwanda, adoptés par des familles Zaïroises. Des dizaines d'habitués serrent son immense main en glissant une pièce. Pas de doute, entre strass et misère, il est chez lui.
Marianne GRANIER. (www.lepetitjournal.com - Milan) jeudi 12 avril 2007
Un marché qui porte bien son nom
Attention, les pickpockets aiment tout particulièrement le marché de la via Fauché, en particulier aux stands chaussures.
A lire aussi
MARCHÉS - Entre Tatie et Fauchon, les deux visages du marché Osoppo
http://www.lepetitjournal.com/content/view/12719/1267/
L'annuaire 
L'agenda 
