Au Palazzo Reale, depuis le 29 septembre se tient une exposition croisant le génie de trois artistes japonais, reconnus mondialement : Hokusai, Hiroshige et Utamaro. L'occasion de découvrir un univers artistique unique et aux airs du Levant et de s'imprégner de la culture japonaise.
Une jeune femme cachant sa bouche avec un mouchoir d'Utamaro
Voyager, découvrir de nouvelles cultures, s'évader à l'autre bout du monde sans prendre l'avion, voilà ce qu'offre cette grande exposition autour d'un mouvement artistique japonais, l'okiyo-e « Les images du monde flottant » qui a traversé presque trois siècles d'histoire japonaise.
Deux cents estampes
Au fil des deux cents estampes gravées sur bois des trois grands du genre Hokusai, Hiroshige et Utamaro, l'impression de légèreté qui se dégage des ?uvres vous submerge, et avant que la Grande Vague d'Hokusai se retrouve face à nous, il nous prend l'envie d'aller admirer trente-six fois de plus le solennel Mont Fuji.
Le prodigieux savoir-faire de cet art oriental le rend si unique et si respectable tant le travail fourni par les artistes est considérable. Les estampes n'en sont qu'encore plus impressionnantes une fois qu'on apprend la technique des artistes grâce à un petit film explicatif.
A chaque artiste, un style différent
Quant bien même beaucoup d'estampes sont similaires, Hiroshige ou Hokusai conservent un style, une excentricité qui leurs aient propre. L'un tente de retranscrire le paysage comme une photographie du réel à l'aide de couleurs sobres et d'histoires brutes, tandis que l'autre poétise les panoramas à l'aide de couleurs vives, des tranches de vie.
Des photographies du monde du Levant
Impossible aussi de ne pas s'émouvoir face aux sublimes cascades qui se dressent devant nous, presque à entendre le bruit des cliquetis de l'eau, ni de s'émerveiller face aux estampes qui retrace la « Route de Tokaio » qui rejoint Kyoto a Tokyo. Pourtant, cette similitude s'arrête quand on regarde les ?uvres d'Utamaro, préférant plutôt mettre en exergue un thème qui lui est cher : représenter la femme dans sa forme la plus pure, une représentation de la beauté au plus simple des appareils.
Parce qu'au-delà de la représentation de la beauté naturelle des choses, des lieux, c'est la volonté de « montrer » l'insouciance d'une société en pleine mutation et décrire les plaisirs, les déceptions de la vie quotidienne de façon brute. On ressent l'amour que les artistes portent à leur patrimoine, leur culture et l'envie qu'ils ont de le partager, à travers l'art. C'est toute la poésie des paysages japonais qui est retranscrite à travers les ?uvres. Une découverte express d'une culture qui mérite d'être connue?
Horaires
Du Mardi au Dimanche de 9h30 à 19h30 (22h30 le jeudi)
Tarif :
12? / 10? tarif réduit / 6? pour les enfants (6-14 ans) - audioguide inclus
Chloé Tridera (lepetitjournal.com de Milan) ? Mardi 6 décembre 201
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