La future connexion 5G entre la France et l'Espagne ouvre la porte à la digitalisation de la mobilité entre les deux pays.
Le projet européen "5GMed" vise le déploiement de la technologie 5G pour la mobilité du futur sur le corridor méditerranéen de la frontière franco-espagnole, sur la ligne ferroviaire et l’autoroute entre Figueras et Perpignan. Un tronçon stratégique pour la mobilité en Europe, puisqu'il voit passer 55% du trafic routier entre l'Espagne et le reste de l'Europe, et 65% du trafic ferroviaire.
La technologie au service du transport frontalier
La technologie 5G transfrontalière permettra l'amélioration des trajets du réseau européen de transport, comme l'a expliqué Cellnex dans un communiqué. Le projet 5GMed étudiera diverses applications liées à la mobilité connectée. Une fois déployée, l'infrastructure permettra d'améliorer et de moderniser les services de transports réalisés sur cette zone entre la France et l'Espagne.
Quatre usages de la 5G sont prévus : la conduite automatisée à distance, la gestion avancée du trafic, la continuité́ des services commerciaux lors du passage de la frontière, et l’info-divertissement avec réalité augmentée pour les véhicules autonomes et les trains. Le projet met en avant également d'autres technologies comme des capteurs embarqués et l’intelligence artificielle, qui offriront des services de connectivité avancés à bord, "selon des modalités évolutives et reproductibles sur les itinéraires de transport".
Horizon 2023
Le lancement du projet est annoncé pour le mois de septembre et devrait durer jusque fin 2023. Les services seront d'abord testés sur trois sites d'essai à petite échelle, pour ensuite être installés et adaptés au tronçon transfrontalier entre Figueras et Perpignan.
L'idée de ce corridor 5G entre la France et l'Espagne, soutenue par les deux régions transfrontalières l'Occitanie et la Generalitat de Cataluña, représente un investissement global de 16 millions d’euros, financés à hauteur de 75% par la Commission européenne. Le consortium de 5GMed réunit les principales entreprises concernées, issues des secteurs des télécommunications, des transports et de la mobilité́, des fournisseurs de technologie et de solutions, des fournisseurs de services de conseil et des établissements de recherche.