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Vous demandez-vous aussi à quoi pourrait ressembler la vie après le 19 juillet ?

Des petits panneaux peints formant le mot "renew"Des petits panneaux peints formant le mot "renew"
Tim Mossholder - Unsplash
Écrit par Marie Benhalassa-Bury
Publié le 21 juin 2021, mis à jour le 21 juin 2021

Le site web Politico.eu a révélé avoir pris connaissance de documents ayant fuité hors des mains des ministres. En leur sein figurent des propositions quant à d’éventuels plans de sortie de crise après le 19 juillet. Les vaccins résistent plutôt bien aux variants, semblerait-il, mais ne stoppent pour autant pas leur circulation. Dès lors nous pourrions peut-être retrouver une sorte de vie normale, avec des constantes et des ruptures en comparaison avec l’ère pré-Covid.

 

Un « pendant » plutôt qu’un avant et un après dichotomique

Une question qui ne me quitte plus depuis l’an dernier, et que je pose régulièrement : lorsque cet épisode de nos vies sera terminé, quelles leçons aimerions-nous que la société en garde, et qu’est-ce que nous ne voudrions, a contrario, absolument plus revivre ? En somme, à quoi la vie post-confinements devrait-elle ressembler ?

Il semblerait que le gouvernement s’attèle lui-aussi à ce petit exercice, de façon beaucoup plus sérieuse car certains documents ont filtré et ont révélé des ébauches de ce qui pourrait être entériné comme étant les nouvelles règles de notre vie quotidienne au Royaume de Sa Majesté. Nous avons tous redéfinis nos gestes les plus lambdas, nos modes de fonctionnement, de consommer, sans parler de notre sociabilité… Que restera-t-il de toutes ces transformations par-delà le 19 juillet ?

La population du Royaume-Uni a déjà eu son lot de compromis à réaliser pour maintenir le pays dans une situation suffisamment saine. Les efforts ont payé, même si le variant delta avec sa résilience accrue est venu nuancer ce tableau. L’objectif de ces préconisations encore incertaines, précisent les ministres qui ont réagi à la fuite, est donc de limiter les transmissions tout en permettant à la population de retrouver un semblant de vie normale.

Protéger au lieu de restreindre davantage

Ainsi, le télétravail devrait se poursuivre même si la différence de productivité entre les uns, qui en raffoleraient presque, et les autres se fait sentir dans les entreprises. Cette réflexion est donc en cours et le gouvernement ne devrait par conséquent pas encourager activement le retour au bureau. Quand bien même l’étape 4 de la feuille de route de déconfinement ne prévoit pas une interdiction de travailler depuis chez soi, l’exécutif semble réfléchir à une solution plus hybride pour concilier sécurité et bonne poursuite des activités.

Dans le même sens, si les périodes de quarantaines en cas de symptômes même légers se poursuivraient certainement, les rapports communiqués aux ministres préconisent une nécessité d’adapter les aides accordées pour l’isolement. Ainsi, les plus précaires pourraient aussi suivre ces règles sans avoir à en pâtir.
Pour ceux qui retourneraient au bureau, il existe encore des doutes sur le port du masque à long-terme, mais il s’agit bien d’une possibilité. Les systèmes de ventilation seront certainement améliorés pour limiter les propagations par aérosol, et les procédures de tests en masse renforcées !

Certaines limites ont aussi été soulevées quant aux mesures actuelles. Les contrôles aux frontières doivent être maintenus pour ne pas répéter les potentielles erreurs du passé.
Le cas des dispositifs de protection par plexiglass pose également problème, alors qu’ils sont présents dans tous les établissements. Or, de nouvelles données auraient suggéré très clairement au gouvernement que ces vitres sont inutiles, voire dangereuses puisqu’elles bloquent le passage de l’air. Encore une fois, l’aération semble donc être la principale mesure sur le long-terme pour bloquer les transmissions jugées évitables.

Mais dès lors, afin de limiter les risques liés aux réunions en intérieur, des restrictions devraient malgré tout s’appliquer en hiver. Ces derniers sont parfois très rudes et ne sont pas propices à éviter la pression sur le NHS et les vagues à venir : les ministres se voient donc sommés d’anticiper avant la saison froide.

Des réponses à cette fuite

L’exécutif a réagi en rappelant qu’il ne s’agit que de « brouillons » : rien ne serait donc encore acté. Les décisionnaires font « une pause à l’étape 3 » afin de prendre le recul nécessaire à toute décision définitive. Qui plus est, ces propositions rencontrent une opposition conséquente au sein même du corps ministériel. La communauté scientifique précise quant à elle qu’on ne peut pas s’appuyer uniquement sur les vaccins, aussi salvateurs soient-ils.

Quoiqu’il advienne, nous pouvons en retenir que la possibilité de « vivre avec le coronavirus » prend petit à petit racine parmi les politiques. Peut-être s’agit-il de l’étape finale de cette crise.