Le Royaume-Uni est confronté à une augmentation alarmante des victimes d’esclavage moderne. En 2024, les chiffres enregistrés par le National Referral Mechanism Guidance (NRM) ont battu un niveau record. Un constat accablant qui souligne l’ampleur de la traite des êtres humains et du travail forcé, tant à l’étranger que sur le sol britannique.


Un nombre record de victimes d’esclavage moderne recensées
En 2024, dans le cadre du programme national National Referral Mechanism Guidance (NRM), les autorités britanniques ont enregistré un nombre record de victimes présumées d’esclavage moderne, un phénomène qui comprend le travail forcé et la traite d’êtres humains. Selon les chiffres publiés par le Ministère de l’Intérieur britannique le jeudi 6 mars, plus de 19.125 personnes ont été recensées comme “potentielles victimes”, soit une augmentation de 13% en un an.
Des chiffres sous-estimés selon la Commission Anti-Esclavage
Pour Eleanor Lyons, la Commission Indépendante Anti-Esclavage du gouvernement britannique, ces chiffres illustrent “l’ampleur choquante de l’esclavage moderne” dans le pays. Un constat d’autant plus alarmant que les chiffres réels pourraient être bien plus élevés.
Une exploitation qui a lieu à l’étranger et sur le territoire britannique
Parmi les victimes présumées, 4.441 sont de nationalités britanniques (23% du total). Dans la majorité des cas, les faits incriminés ont eu lieu à l’étranger (44% des cas), notamment dans les pays d’origine ou de transit des migrants en route vers le Royaume-Uni. La Libye est le pays le plus fréquemment cité, suivie par l’Albanie et le Vietnam.
Au Royaume-Uni, Londres et ses environs concentrent le plus grand nombre de signalements, suivie par les West Midlands et Manchester. Les victimes sont principalement exploitées dans les secteurs de la construction, de l’agriculture, de l’industrie du sexe, des bars à ongles, des stations de lavage et des fermes de cannabis.
Une prise en charge des victimes encore insuffisante
Si leur situation est confirmée par les autorités, les victimes présumées peuvent bénéficier d’un logement temporaire et d’une aide financière. Cependant, de nombreuses organisations humanitaires dénoncent un manque de moyens pour assurer une protection efficace et durable à ces personnes vulnérables.
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