En pleine crise des tests de dépistage du coronavirus, le Royaume-Uni se penche sur des solutions à court terme et à long terme pour améliorer ses capacités à tester.
“Nous n’avons pas assez de capacité de test.” Boris Johnson, Premier ministre britannique, a reconnu devant le Parlement mercredi 16 septembre que le Royaume-Uni n’arrivait pas à tester suffisamment pour répondre à la pandémie de coronavirus. Les autorités de santé se sont excusées des “désagréments” : les patients sont contraints de traverser le pays pour se faire tester ou d’attendre plusieurs jours, et des milliers d’analyses sont envoyées à l’étranger.
Matt Hancock, le secrétaire d’État à la Santé, a quant à lui annoncé il y a quelques jours au Parlement que des “changements opérationnels” étaient en cours, mais que les problèmes pourraient mettre des semaines à être résolus. Le Royaume-Uni affirme, sur le site officiel du gouvernement britannique à la date du 17 septembre, réaliser 236 219 tests par jour pour une capacité de 242 911 prélèvements. Le NHS a lui annoncé 3 410 nouveaux cas de coronavirus ce jeudi 17 septembre. Ces chiffres risquent de grandement évoluer dans les semaines et mois à venir.
À court terme : un soutien financier et humain aux centres de tests
La crise des tests que traverse le Royaume-Uni appelle à des réponses concrètes et immédiates. Pour résoudre ces problèmes, Boris Johnson et Matt Hancock ont annoncé une série de mesures ces derniers jours. Le Premier ministre a notamment rappelé que “les personnes devraient se faire tester quand elles ont des symptômes”.
Parmi les actions mises en place par le gouvernement se trouvent l’installation de nouveaux laboratoires dans le pays, 300 recrutements de personnels, et 2,7 milliards de livres supplémentaires alloués au NHS. Pour Boris Johnson : “Tout est fait pour que nous puissions augmenter la capacité à tester”. Le Premier ministre vise ainsi une régularisation des dépistages prochainement avec un objectif de 500 000 tests par jour d’ici fin octobre.
À long terme : l’opération “Moonshot” de Boris Johnson
De nouvelles technologie sont actuellement développées par de nombreux laboratoires des quatre coins du monde pour améliorer l’efficacité des tests. Parmi ces innovations se trouve le nouveau dispositif développé par la société sud coréenne Seegene. Ce dernier permettrait de détecter à la fois le virus de la grippe et le Covid-19 en plusieurs heures. Des milliers de kits seront envoyés en Europe, dont au Royaume-Uni, à partir de la semaine prochaine et pourraient débarquer sur le marché britannique du test.
Boris Johnson vise plutôt les 10 millions de tests, soit un sixième de la population du Royaume-Uni, par jour dans une opération baptisée “Moonshot”, selon le plan annoncé par la BBC. Ces dépistages se réaliseraient par prélèvement salivaire et donneraient des résultats en moins d’une heure. Cette technologie n’existe pas encore mais le Premier ministre espère pouvoir la déployer d’ici le printemps prochain. Le British Medical Journal, revue de santé britannique, a cependant révélé que ce plan pourrait coûter 100 milliards de livres, soit le montant total du budget de la NHS pour une année. Un projet - très - ambitieux.
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