L’Organisation Mondiale de la Santé n’a pas hésité à faire part de sa désolation face aux rassemblements de masse aperçus à Londres en marge de la finale de l’Euro 2020 opposant l’Angleterre à l’Italie.
Elle s’inquiète en raison des 60 000 spectateurs qui se sont amassés à Wembley, ainsi que toutes les personnes s’étant réunies dans la rue, les bars ou à leurs domiciles pour suivre le match.
Plus encore que les attroupements démesurés, c’est le non-respect des restrictions qui effraie l’OMS en ce qui concerne les futures retombées sanitaires de cet événement.
Maria Van Kerkhove, épidémiologiste et responsable technique en charge des réponses au Covid-19 s’est d’ailleurs fendu d’un tweet très critique durant le match.
Am I supposed to be enjoying watching transmission happening in front of my eyes?
— Maria Van Kerkhove (@mvankerkhove) July 11, 2021
The #COVID19 pandemic is not taking a break tonight… #SARSCoV2 #DeltaVariant will take advantage of unvaccinated people, in crowded settings, unmasked, screaming/shouting/singing. Devastating.
Depuis maintenant plusieurs semaines, les experts de santé avaient exprimé leurs inquiétudes quant aux risques de contaminations massives qui résulteraient de la tenue de l’Euro 2020 devant un public nombreux. Le variant Delta restant la motivation principale de ces préoccupations.
Une augmentation des cas de Covid chez les hommes a également été constatée récemment, et un lien a pu être établi entre celle-ci et les événements concernant l’Euro 2020, auxquels les hommes seraient plus enclins à prendre part.
La responsable des situations d’urgence de l’OMS, Catherine Smallwood, signale que le brassage des foules pendant la compétition a contribué à l'inversion récente de la baisse régulière des cas en Europe. Elle prévient de la nécessité d’analyser, au-delà de l’enceinte des stades, où et comment les supporters se sont déplacés, et surtout dans quelles conditions.