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Plus de contaminations de Covid-19 chez les hommes : la faute au foot ?

Un enfant tenant un balon de foot, l'air très contrariéUn enfant tenant un balon de foot, l'air très contrarié
Damir Spanic - Unsplash
Écrit par Marie Benhalassa-Bury
Publié le 10 juillet 2021, mis à jour le 10 juillet 2021

Le football, ou plus précisément l’Euro 2021, pourrait être à l’origine d’une hausse des contaminations chez les hommes, plus enclins à se retrouver à l’occasion des matchs.

 

L’Imperial College London a fait paraître une étude allant en ce sens, évaluant les taux de contamination sur 47 000 volontaires entre le 24 juin et le 5 juillet. La recherche a débuté une dizaine de jours après les premiers matchs très plébiscités de la compétition, permettant ainsi d’en déduire certains effets potentiels.

Les résultats ont mis en lumière une prévalence du risque d’infection au Covid-19 chez les hommes à hauteur de 30 %. Cela n’enlève en rien les bienfaits de la vaccination sur le groupe à l’étude, en termes de probabilité de contracter la maladie mais aussi d’hospitalisations et de décès. Toujours est-il qu’une disparité des infections selon le genre des personnes a été relevée, et ce pour la première fois depuis le début de la pandémie. Les contaminations à la hausse se constatent par ailleurs surtout au sein de la capitale.

 

L'Euro 2021 responsable de l'augmentation des contaminations ?

Les experts affirment que « les hommes ont plus d’activité sociale que d’ordinaire », notamment avec l’Euro 2021 qui se poursuit. Une corrélation qui pourrait expliquer cette différence entre les deux sexes, allant de pair avec la transmissibilité plus importante du variant delta et la vaccination des jeunes tout juste entamée. Le professeur Steven Riley, spécialiste des maladies infectieuses, explique que « s’il avait à spéculer sur l’impact de l’Euro, il penserait en premier lieu […] à la probabilité accrue que les gens se réunissent en intérieur plus fréquemment qu’ils ne le feraient d’habitude ». Les données disponibles suggèrent en effet que ces regroupements favorisent les contagions bien plus qu’au stade, par exemple.

L’Agence de Santé Publique écossaise avait déjà démontré une causalité entre 2000 cas positifs et les fans du ballon rond. Ainsi, comme le rappelle Pr. Riley, si d’autres facteurs entrent en jeu et que les informations mises à disposition doivent être approfondies, il y aurait tout de même fort à parier que le football, son adulation traditionnellement masculine et les formes différentes de socialisation qu’il engendre seraient à l’origine d’un tel écart dans les taux d’infection.