Le Brexit aurait pu refroidir les ardeurs de beaucoup, mais il n’en est rien. Les étudiants internationaux, notamment les jeunes Français, ne se découragent pas et continuent à se lancer dans des études supérieures au Royaume-Uni.
Les études supérieures au Royaume-Uni continuent bon an mal an à faire rêver dans le monde entier, et les jeunes étudiants français n’échappent pas à la règle. Pour l’année scolaire 2020-2021 (dernières données disponibles), le nombre total d’étudiants français au Royaume-Uni était de 14.090, un chiffre supérieur à l’année 2018-2019 qui en avait cumulé 13.675 dans une période sans Brexit ni Covid. S’il y a eu des évolutions procédurales, notamment pour les ressortissants de pays membres de l’Union Européenne, il est toujours possible d’étudier au pays de Sa Majesté.
Les études supérieures au Royaume-Uni
Avec plus de 600.000 étudiants internationaux pour l’année scolaire 2021, le Royaume-Uni avait confirmé son statut de deuxième pays au monde dans le domaine, derrière les Etats-Unis qui en cumule plus d’un million, mais devant le Canada et ses plus de 500.000 étudiants étrangers. Pour les étudiants français, il s’agit de l’option la plus proche et la plus pratique pour aller parfaire son anglais dans un pays anglophone, d’autant plus pour celles et ceux qui sont originaires de Paris ou étudient déjà dans la capitale française.
Les universités britanniques, anglaises en particulier, ne sont certainement pas étrangères au grand nombre d’étudiants français et internationaux présents chaque année au Royaume-Uni. Quatre d’entre elles figurent dans le top 10 des meilleures universités au monde selon le classement QS 2023. Cambridge (2e), Oxford (4e), Imperial College London (6e) et University College London (UCL, 8e) composent donc le quatuor d’élite de l’enseignement supérieur britannique, qui compte plus de 150 établissements.
Globalement, et d’une manière similaire à la France, les études supérieures au Royaume-Uni se divisent en trois grandes catégories équivalant à la Licence, au Master et au Doctorat : le Bachelor (réalisable en trois, voire quatre ans), le Master (généralement en un an mais peut parfois se faire en deux ans) et le Doctorate (de trois à quatre ans en temps plein, jusqu’à six-sept ans en temps partiel). Chacun de ces cycles dispose d’appellations différentes en fonction de la spécialité choisie : les filières littéraires rentreront par exemple dans la catégorie des Bachelor of Arts (BA) ou Master of Arts (MA) tandis que les cursus scientifiques sont les Bachelor of Science (BSc) et Master of Science (MSc). À noter également la différenciation entre les étudiants undergraduate (ceux qui étudient au niveau Bachelor) et les postgraduate (ceux disposant d’un Bachelor et étudiant donc en Master ou en Doctorate).
Comment faire pour aller étudier au Royaume-Uni ?
Depuis l’application du Brexit au 1er janvier 2021, partir faire ses études au Royaume-Uni n’est plus aussi simple qu’avant. Certaines facilités subsistent néanmoins pour les étudiants ressortissants de l’Union Européenne. Les cursus de plus de 6 mois nécessitent maintenant l’obtention d’un visa depuis l’application du Brexit et la sortie officielle du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Les ressortissants d’un pays membre de l’UE sont cependant dispensés de toute demande de visa pour les cursus dont la durée est inférieure à 6 mois.
Les démarches à effectuer pour venir étudier au Royaume-Uni
Malgré l’application du Brexit, il reste possible de partir étudier au Royaume-Uni, du moment que l’on dispose des diplômes requis pour effectuer des études supérieures dans son propre pays. La seule différence notable réside dans la disparition des programmes d’échange européens. La procédure, elle, n’a que peu changé dans le fond. Tout dépendra donc, en principe, du niveau général de l’étudiant ou de l’étudiante, de son niveau d’anglais et des finances à sa disposition.
L’inscription pour les undergraduate est plus simple et s’effectue via la plateforme UCAS (Universities and Colleges Admission Service), pendant que les postgraduate, même s’ils peuvent également passer par UCAS, doivent en général se renseigner au cas par cas sur le site de l’université visée pour savoir comment candidater pour le cursus qui les intéresse et quels sont les prérequis.
Une fois que vous aurez reçu la lettre d’acceptation émise par l’université (Certificate of Acceptance Study), vous pouvez commencer à vous pencher sur la question du visa étudiant. Il faut s’occuper de ce paramètre au plus tôt six mois avant le début du cursus si vous êtes en dehors du Royaume-Uni (trois mois si vous êtes déjà sur place avec un visa différent, réponse sous huit semaines), suite à quoi vous obtiendrez généralement une réponse dans les trois semaines suivantes, selon le site du gouvernement.
La durée du visa dépendra du cursus et des diplômes déjà validés au Royaume-Uni. En général, un étudiant majeur en études supérieures pourra rester jusqu’à cinq ans sur le territoire britannique grâce au visa étudiant. Des extensions sont possibles si les études se poursuivent au-delà. Une telle extension ou un passage d’un visa classique à un visa étudiant effectué depuis le sol britannique coûte 490£ tandis qu’une demande faite depuis la France ou un autre pays coûte 363£. En complément, il faudra aussi régler la surtaxe pour les soins, dont le montant variera en fonction de la durée du visa.
Le coût des études au Royaume-Uni
Il s’agit sûrement de la partie qui fâche le plus et qui peut refréner les plus motivés. Les frais universitaires sont extrêmement élevés même s’ils varient en fonction de l’université et du cursus suivi. Le coût du visa mis à part, il faudra compter en moyenne 20.000£ par an pour un parcours universitaire, les prix variants, en fonction des formations, de 10.000£ à 40.000£.
Comment obtenir une bourse d’études au Royaume-Uni ?
Pour compenser le coût exorbitant de certains cursus, certaines universités continuent d’attribuer des bourses aux étudiants européens, même s’ils ne peuvent pas bénéficier de la plupart d’entre elles. Il faudra donc se rendre directement sur le site des établissements pour déterminer lesquelles sont concernées, comme Liverpool Hope University, Canterbury Christchurch University, Sheffield Wallah University, University of Portsmouth ou encore Royal Holloway, University of London. La liste est longue, il ne faut écarter aucune option (ne pas se focaliser uniquement sur l’Angleterre) et ne pas hésiter à se tourner vers le site du British Council qui dispose d’un outil de recherche de bourse.
Si rien ne semble convenir, pourquoi ne pas se tourner du côté de l’Hexagone pour un petit coup de pouce ? Le pendant parisien du British Council dispose d’une bourse à destination des étudiants français qui souhaitent se lancer dans l’aventure outre-Manche : La bourse d’entente Cordiale.
Quel niveau d’anglais pour étudier au Royaume-Uni ?
Pour intégrer une université britannique et obtenir son visa, il faut prouver que l’on peut lire, écrire, parler et comprendre l’anglais à un certain niveau sur l’échelle du CEFR (Common European Framework of Référence for Languages). Le niveau minimum requis est B2, que vous pouvez prouver en passant un test de langue, le SELT (Secure English Language Test), par exemple. Si vous êtes déjà en études supérieures, votre établissement peut attester lui-même de votre niveau à travers un test différent (ou non). Ceci vaut pour l’obtention du visa. Certaines universités sont susceptibles d’exiger de votre part un niveau supérieur à B2 et de passer des tests tels que l’IELTS, le TOEFL ou celui de Cambridge.
La vie étudiante au Royaume-Uni
Comme pour tout expatrié, c’est un pays entier qui s’offre à vous, à commencer par la ou les villes où vous aurez décidé de poser vos valises pour vos études supérieures. La vie étudiante au Royaume-Uni, ses bons côtés tout du moins, devrait ravir les plus fêtards comme les plus avides de nouvelles découvertes, notamment dans des villes comme Londres, Manchester, Cardiff ou Edimbourg. Les universités proposeront régulièrement des activités extra scolaires ou des événements.
Les mauvais côtés de la vie étudiante interviennent au moment de rechercher un appartement et d’affronter le coût de la vie. Des difficultés exacerbées si l’on se cantonne à la capitale londonienne, mais beaucoup plus tenables dans d’autres villes britanniques majeures.
Où étudier au Royaume-Uni ?
Avec les quatre pays qui le composent, le Royaume-Uni a énormément de diversité à offrir en termes de choix de ville, tous les étudiants internationaux ne foncent pas automatiquement sur Londres.
Etudier à Londres
Impossible de passer à côté, Londres est une des villes les plus cosmopolites au monde, est la seconde en nombre d’étudiants internationaux. La capitale britannique concentre 20% des étudiants internationaux du Royaume-Uni, non seulement en raison de la qualité de ses universités mais surtout grâce à sa riche richesse culturelle et toutes les opportunités qu’elle a à offrir. Chacun peut y trouver son compte.
Etudier à Edimbourg
Ce sont plus de 70.000 étudiants étrangers qui choisissent Edimbourg chaque année, faisant d’elle la deuxième ville la plus populaire pour étudier au Royaume-Uni. Outre la beauté des paysages écossais, Edimbourg jouit d’une grande popularité grâce à son architecture, son charme et sa petite taille. Une grande partie de ses étudiants internationaux se tourne vers l'université d'Édimbourg et l'université Napier.
Etudier à Manchester
Forte d’une vingtaine d’universités (dont son université principale qui se classe 27ème au niveau mondial et 6ème au Royaume-Uni), Manchester constitue une très bonne alternative à Londres (si l’on se cantonne à l’Angleterre), en moins cher. La ville aux deux clubs de football mythiques est ainsi la troisième ville étudiante la plus populaire du Royaume-Uni. Moins agitée que la capitale, il est possible de s’y épanouir tout aussi bien et plus sereinement.
Etudier à Glasgow
Indéniablement l’une des villes les plus emblématiques du Royaume-Uni, Glasgow en est la quatrième plus populaire. Plus de 29.000 étudiants internationaux optent pour l’université de Glasgow, une des six plus anciennes universités britanniques. D’aucuns pensent que sa vie nocturne et culturelle n’a rien à envier à la capitale Edimbourg.