Une trentaine de grandes entreprises s’apprêtent à tester la semaine de quatre jours, sans perte de salaire, pour une durée de six mois.
Porté par l’organisme à but non-lucratif 4 Day Week Global, la campagne 4 Day Week UK, le think tank Autonomy et des chercheurs des Universités de Cambridge, Oxford et du Boston College, le projet vise à déterminer les avantages de la semaine de travail de quatre jours, notamment sur la productivité, le bien-être, l’impact sur l’environnement et l’égalité des sexes.
Less is more ?
Le projet pilote, mené sur une durée de six mois, tente de mettre l’emphase sur les résultats et non plus sur les heures passées derrière un bureau. Le responsable du programme pour 4 Day Week Global, Joe O’Connor, a déclaré : “De plus en plus d’entreprises adoptent des stratégies basées sur la productivité pour leur permettre de réduire les heures de travail sans réduire les salaires.”
Effectivement, l’essai tablera sur le modèle 100/80/100, c’est-à-dire que les employés percevront 100% de leur salaire pour 80% de leur temps de travail, en contrepartie de fournir 100% de leur productivité antérieure au changement de rythme.
La semaine de quatre jours séduit partout dans le monde
L’Angleterre n’est pas pionnière en la matière. Elle emboîte le pas à de nombreux pays qui se sont déjà essayés à la semaine de travail raccourcie, comme l’Islande, le Japon, les Etats-Unis et, plus récemment, l’Espagne. “Nous sommes très enthousiastes face à l’élan et l’intérêt croissant que suscite notre programme pilote. La semaine de quatre jours remet en question le modèle de travail actuel”, assure Joe O'Connor, qui parie sur le fait que “2022 sera l’année d’un nouvel avenir audacieux du travail.”
Parallèlement à l’Angleterre, d’autres programmes pilotes similaires seront introduits aux Etats-Unis, en Irlande, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada. À la fin des essais, le croisement des données obtenues permettront de prendre une décision quant au maintien de ce système. A suivre, donc.